Déposé dans la nuit du 5 au 6 février devant une Cour d'appel fédérale, un mémoire de 97 signataires représentant des entreprises high-tech accuse la mesure anti-immigration initiée par le président américain «d'infliger des dommages importants au commerce américain, à l'innovation et à la croissance» du secteur des affaires.
«Le décret altère le recrutement et prive les industries de talents, menace les opérations commerciales et ampute la capacité des entreprises à attirer des investissements aux Etats-Unis», souligne le mémoire des plaignants dont des extraits ont été diffusés par les médias américains.
Parmi les signataires de la requête figurent Facebook, Google, Microsoft, Twitter, AirBnb, Dropbox, eBay, Intel, Kickstarter, LinkedIn, Lyft, Mozilla, Netflix, PayPal, Uber et Yelp.
Ce document vient soutenir la procédure en cours visant à contrecarrer la mise en application du décret du président américain.
Berceau des entreprises high-tech, la Silicon Valley en Californie emploie des milliers d'immigrés et se dit particulièrement touchée par la mesure anti-immigration.
Signé le 27 janvier et suspendu depuis le 3 février par la justice américaine en attendant l'examen d'une plainte des Etats de Washington et du Minnesota, le décret interdit l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen).
Au cours du week-end, la nouvelle administration républicaine a fait appel devant la même Cour de la suspension de l'application de son décret.