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Moscou accuse l'Ukraine d'encourager l'escalade des tensions dans le Donbass

Le regain de tension dans le Donbass ayant conduit à la mort de sept personnes est lié aux «actions agressives» de Kiev, qui soutiennent les assauts des troupes paramilitaires contre les zones de l'est du pays, selon le porte-parole du Kremlin.

Les troupes paramilitaires «ont essayé d'attaquer les territoires contrôlés par les Républiques [autoproclamées] du Donbass. Ces unités ont franchi la ligne de cessez-le-feu avec un appui d'artillerie fourni par l'armée ukrainienne. Les milices rebelles ont été contraintes de contre-attaquer près du village d'Avdeevka et de reprendre les territoires conquis», a indiqué le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

«Il semble que les actions agressives dans la région du Donbass servent à détourner l'attention de la situation instable [en Ukraine]», a-t-il ajouté. 

Dmitri Peskov a indiqué que les «bataillons de volontaires» n'étaient pas contrôlés par les autorités ukrainiennes et que leurs exactions indiquaient une volonté de saper la trêve et les accords de Minsk.

De son côté, Petro Porochenko a accusé Moscou d'être responsable de la situation. 

Au moins sept personnes ont été tuées le 30 janvier dans l'est de l'Ukraine, en proie ces derniers jours à un regain de violences entre forces de Kiev et combattants des Républiques autoproclamées sans précédent depuis l'instauration d'une nouvelle trêve fin décembre.

Ces nouvelles victimes, trois soldats ukrainiens, deux combattants rebelles et deux civils, portent à 12 le nombre de morts au cours des dernières 48 heures. Il s'agit des combats les plus sanglants depuis l'instauration d'une trêve «illimitée» fin 2016.

Après le coup d'Etat de Maïdan, à Kiev, durant l'hiver 2014, l'est de l'Ukraine a décidé de faire sécession. Le nouveau gouvernement avait alors préféré envoyer l'armée que d'esquisser une tentative de dialogue avec ces rebelles qu'ils qualifient de «terroristes». Le 11 février 2015, à Minsk (Biélorussie), un accord de cessez-le-feu a été difficilement négocié par Vladimir Poutine, Angela Merkel, François Hollande, et les parties du conflit ukrainien, Petro Porochenko et les représentants des républiques autoproclamées de Lougansk et Donetsk.

Le conflit aurait causé plus de 10 000 morts. 

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