«Nous autres hommes politiques, nous sommes humains ; nous faisons aussi des erreurs», a confessé dimanche 29 janvier le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, rapporte l'agence Reuters. Il faisait référence à l'accueil controversé de plus d'un million de migrants en Allemagne en 2015. «Mais nous pouvons apprendre de nos erreurs [...] Nous avons essayé d'améliorer ce qui nous a échappé en 2015», a tenu à préciser le ministre.
Ce mea culpa d'un membre du gouvernement allemand (CDU, centre-droit) rappelle celui formulé il y a quelques mois par la chancelière elle-même, au sujet de sa politique migratoire. «Nous n'avons pas pris la mesure du problème», avait reconnu Angela Merkel en août dernier, dans les colonnes du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
Wolfgang Schäuble a tenu ces propos à moins d'un an des élections législatives allemandes, prévues en septembre prochain. A n'en pas douter, la thématique migratoire devrait y tenir une place conséquente. La popularité de la chancelière, qui brigue un quatrième mandat, a été entamée par la façon dont elle a géré la crise des migrants. Lors des élections régionales de septembre 2016, le parti d'Angela Merkel avait connu des revers historiques, dont le parti anti-immigration Alternative pour l'Allemagne (AfD) avait été le principal bénéficiaire.
La cause de l'accueil des migrants a pâti, dans l'opinion publique allemande, de la vague d'attentats – dont certains ont été perpétrés par des demandeurs d'asile – qui ont frappé le pays durant l'été 2016. De plus, la hausse du nombre d'agressions sexuelles, comme lors des agressions du Nouvel An 2016 à Cologne, spectaculaires par leur muliplicité, ont défrayé la chronique et fait du tort à la cause de l'accueil des migrants.
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