Le ministère israélien des Affaires étrangères a démenti que le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahou avait approuvé une rencontre entre Nicolas Bay, numéro trois du Front national (FN), et le ministre de la Santé, Yaakov Litzman, comme on peut le lire au conditionnel sur le site de la radio française Europe 1.
Le ministère israélien de la Santé a indiqué pour sa part que le ministre s'était retrouvé à son insu en présence de Nicolas Bay lors d'une réunion.
«Le gouvernement israélien n'a pas de contact avec le Front national, étant donné l'idéologie et l'histoire de ce parti», a confié à l'AFP le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, en référence aux accusations d'antisémitisme longtemps attachées au parti frontiste.
«Cette politique n'a pas changé. Le gouvernement israélien n'a pas approuvé de rencontre officielle avec un représentant du Front national», a-t-il ajouté. Des demandes de rencontre avec des officiels israéliens ont été présentées au nom de Nicolas Bay «et la réponse a été négative», a-t-il déclaré.
A propos de la venue du numéro trois du FN au ministère de la Santé, une porte-parole, Einav Shimron Greenbaum, a rapporté que le ministre recevait un groupe d'experts italiens des secours d'urgence, précisant que ce monsieur français s'était «apparemment joint au groupe». «Nous ne savions pas» qui il était, a-t-elle souligné.
Dès que le ministre «a pris conscience de la présence de politiques, la rencontre a pris fin», a-t-elle ajouté.
Nicolas Bay a indiqué à l'AFP qu'il était en Israël pour «renforcer des contacts dans un pays ami, peut-être aussi lever des [...] malentendus» et «rappeler que le FN est le meilleur bouclier des Français juifs face à l'antisémitisme».
Nicolas Bay a posté sur Twitter ses rencontres en Israël, comme celle qu'il a eue avec David Shayan, président des jeunes du Likoud, le parti de droite du Premier ministre. David Shayan a indiqué pour sa part que la rencontre avait eu lieu le 25 janvier «par hasard» et qu'il ignorait que son interlocuteur appartenait au Front national.
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