«Nous allons transformer l'Arabie saoudite en un endroit [...] plus agréable à vivre […] Nous allons faire de notre mieux pour rendre les gens heureux dans le royaume et nous avons pris plusieurs mesures pour le faire», a déclaré Khaled al-Faleh, le ministre saoudien de l'Energie, de l'Industrie et des Ressources minérales, lors du Forum économique mondial de Davos, le 19 janvier.
Il a ensuite poursuivi, affirmant : «Nous allons promouvoir la tolérance, qui existe déjà aujourd'hui, dans notre société». Sur sa lancée, le ministre a ajouté que Riyad deviendrait bientôt un «modèle» en la matière pour les pays musulmans.
La route sera longue
Malgré cette promesse pour le moins ambitieuse, le chemin risque d'être long pour un pays qui interdit entre autres l’alcool, le cinéma, le théâtre, la mixité dans les lieux publics ou encore la conduite automobile pour les femmes.
En avril 2016, le vice-prince héritier Mohammed ben Salmane avait lancé un plan baptisé Vision 2030, dont l'ambition est de diversifier l’économie de la monarchie trop dépendante du pétrole mais aussi à y introduire quelques divertissements, et notamment des salles de cinéma.
Toutefois, le projet s’est rapidement heurté à la ferme opposition de la plus haute autorité religieuse du pays, le grand mufti Abdel Aziz al-Cheikh, qui a jugé que les films et les concerts allaient corrompre la morale et détruire les valeurs.