Les résultats d'une enquête nationale menée par l'Institut belge pour la sécurité routière (ISBR) auprès de 2 100 Belges de plus de 16 ans sur le sentiment d'insécurité au sens large ont été présentés à la presse le lundi 9 janvier.
Cette étude a révélé, entre autres, que 32% des Belges avaient adapté leur comportement en 2016 après les attentats qui ont frappé l'Europe et Bruxelles en mars 2016.
«Les gens évitent les endroits bondés, comme les centres commerciaux ou les cinémas. Et ils sont devenus plus méfiants envers les étrangers», a notamment déclaré un porte-parole de l'ISBR, cité par des médias belges.
Selon d'autres résultats mis en relief par cette enquête, 84% des Belges estiment que la menace terroriste n'est pas temporaire et qu'elle persistera encore pendant plusieurs années. L'étude de l'ISBR indique toutefois : «Il semble [...] que les attentats perpétrés dans le métro de Bruxelles n’aient pas eu d’effet permanent sur le sentiment d’insécurité des usagers des transports en commun.»
Les résultats montrent par ailleurs que 19% des Belges ont moins souvent participé à des événements de grande affluence en 2016. 12% des sondés ont indiqué éviter les lieux publics. De plus, 16% des Belges se disent plus méfiants vis-à-vis des inconnus et 12% en particulier vis-à-vis des musulmans.
Bruxelles a été frappée le 22 mars 2016 par des attentats revendiqués par l'organisation terroriste Etat islamique qui ont causé la mort de 32 personnes. Une attaque survenue quelques mois seulement après les attentats commis à Paris le 13 novembre par Daesh et qui ont coûté la vie à 130 personnes.
Pour rappel, la Belgique compte, proportionnellement à sa population, le plus grand nombre de jeunes d'Europe partis combattre en Syrie. De plus, la commune de Molenbeek, d'où proviennent certains des kamikazes et organisateurs des attentats de Paris, est considérée par certains comme un lieu propice à la radicalisation et au recrutement de futurs djihadistes.
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