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Centrafrique : les soldats français accusés de viols, un coup monté ?

Selon le quotidien 20 Minutes, l’enquête des juges français sur les accusations de viols sur mineurs dont font l’objet plusieurs soldats de la force Sangaris n’ont rien donné. D’après le journal en ligne, le non-lieu est probable.

Deux ans et demi d’investigations pour rien ? Le scandale des accusations de viols sur mineurs qui a touché plusieurs soldats français de la force Sangaris déployés en Centrafrique pourrait bien éclater en plein vol. Selon 20 Minutes, «magistrats et gendarmerie prévôtale ne sont pas parvenus à corroborer matériellement les accusations».

C’est le parquet de Paris qui doit maintenant prendre ses réquisitions avant le verdict final des juges. Cependant, il est bien possible que personne ne soit mis en examen dans cette affaire. On s’acheminerait alors vers un non-lieu.

En plus de l’échec des magistrats et de la gendarmerie prévôtale à corroborer matériellement les accusations, les juges qui ont fait le déplacement jusqu’en République centrafricaine, d’abord en juillet 2015 puis à l’été 2016, se sont heurtés à des variations dans les versions des enfants concernés. D’après 20 Minutes, certains d’entre eux qui s’étaient présentés d’abord comme témoins se sont ensuite déclarés victimes. Du côté des six militaires soupçonnés, ces derniers ont toujours nié les abus sexuels tout en reconnaissant avoir distribué des rations alimentaires aux enfants.

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En mai 2015, trois juges d’instruction démarraient une enquête sur des accusations d’abus sexuels perpétrés dans un camp situé près de l’aéroport de Bangui entre décembre 2013 et juin 2014. 14 militaires français de la force Sangaris étaient mis en cause.

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L’affaire n’avait pas fait de bruit jusqu’à ce que le célèbre quotidien britannique The Guardian ne révèle en avril 2015 que les Nations unies avaient en leur possession une note confidentielle faisant état d’accusations d’enfants centrafricains qui affirmaient avoir été victimes d’abus sexuels en échange de nourriture ou d’argent. Le ministère de la Défense français avait été informé dès juillet 2014. Il avait alors saisi le parquet de Paris. Une enquête préliminaire avait été ouverte avant qu’une information judiciaire ne soit confiée aux juges.

Une précédente enquête abandonné

Cette enquête n’est pas la seule concernant des accusations d’abus sexuels par des soldats français en Centrafrique. Le parquet de Paris en a ouvert deux autres en parallèle. La première concernait une jeune fille qui affirmait avoir été victime d’un viol pendant l’été 2014. Elle était ensuite revenue sur sa version pour évoquer un rapport consenti non protégé. L’affaire a été classée sans suite le 25 novembre dernier.

Une autre est toujours en cours selon 20 Minutes. Le parquet de Paris mène toujours des investigations dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en avril 2016. Tout est parti d’un signalement de l’ONU à propos de soupçons d’agressions sexuelles sur trois mineures. Les faits se seraient déroulés entre 2013 et 2015 dans une ville du centre du pays.

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Depuis 2013, des soldats français sont déployés en Centrafrique sur ordre du président François Hollande afin d’apporter à nouveau la sécurité dans ce pays d’Afrique centrale secouée par des violences ethniques entre chrétiens et musulmans.