Le 2 janvier aura été marqué par une intense violence à Bagdad, avec trois attentats successifs dont le plus meurtrier a eu lieu sur un marché animé du quartier chiite de Sadr.
Le bilan de ce dernier s’est alourdi pour monter jusqu'à 39 morts et 62 blessés, selon le ministère irakien de l’Intérieur. Selon l’agence de presse AP citant un témoin, le kamikaze aurait attiré des gens vers son véhicule en leur promettant du travail avant de se faire exploser. Selon un témoin, l'explostion a été d'une telle force que les corps ont été propulsés dans les airs.
Peu après cette attaque, une autre explosion a retenti près de l’hôpital de Jawadir. Un responsable du ministère irakien de l’Intérieur a confirmé au média irakien Rudaw la mort de 11 personnes. Le troisième attentat a eu lieu près de l’hôpital de Kendi dans le centre de Bagdad. Sept personnes auraient perdu la vie dans cette attaque.
Une attaque de Daesh contre un commissariat de police
Des djihadistes équipés de vestes explosives ont en outre attaqué dans la soirée du 2 janvier un commissariat de police de Samarra, à 110 kilomètres au nord de la capitale, provoquant une fusillade avec les forces de l'ordre, a-t-on appris auprès des autorités irakiennes.
«Il y a eu une attaque terroriste contre le commissariat de Mutawakil et les forces irakiennes ont cerné [les assaillants]», a déclaré Saad Maan, porte-parole du ministère de l'Intérieur, à des journalistes. Des coups de feu entre les forces de l'ordre et les assaillants, toujours retranchés dans le commissariat, ont pu être entendu pendant toute la soirée, a indiqué la même source.
Un officier de police a toutefois affirmé que cinq assaillants avaient été tués et des renforts déployés à Samarra. Le groupe Etat islamique a revendiqué l'attaque par le biais de son agence de propagande Amaq.
François Hollande à Bagdad
Toutes les attaques revendiquées par Daesh ont eu lieu pendant une visite de François Hollande qui a proposé de renforcer le soutien dans la lutte de Bagdad contre l’Etat islamique.
«Tout ce qui contribue à la reconstruction en Irak, c'est autant de conditions supplémentaires pour éviter qu'il puisse y avoir de la part de Daesh des actions sur notre propre territoire», a dit le chef de l'Etat français lors d'un discours devant des militaires français qui aident à former les forces spéciales irakiennes luttant contre l'EI.
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Le président français a ordonné aux soldats français de «former, appuyer, accompagner les forces irakiennes et leur donner les meilleurs conseils» pour reconquérir la ville de Mossoul, contrôlée par Daesh depuis deux ans.