«Interpellation des centaines de nafris [Nord-Africains] à la gare centrale», a tweeté en français (mais aussi en allemand, en anglais et même en arabe), sans prendre de gants, le compte officiel des forces de l'ordre de Cologne, durant la soirée du 31 décembre 2016 au 1er janvier 2017. Un message bref, accompagné d'une photographie sur laquelle on voit, effectivement, un large groupe d'individus groupés derrière des barrières et cerclés par des policiers, devant la principale station de trains de la ville allemande.
La scène a également été filmée et diffusée sur Twitter par une internaute.
Plus tôt, les forces de l'ordre de Cologne avaient annoncé qu'elles accroîtraient cette année les mesures de sécurité pour la nuit de la Saint-Sylvestre, en installant notamment de nouvelles caméras de vidéosurveillance près de la gare, et en déployant quelque 1 800 agents dans la ville (contre 140 en 2015 !). Un dispositif sécuritaire exceptionnel, qui n'a toutefois pas empêché au moins deux agressions sexuelles de survenir dans la nuit, d'après le quotidien colonais Kolner Stadt Anzeiger. En outre, 29 personnes ont été interpellées dans la ville, rapporte le journal.
Des mesures d'exception, un an après le traumatisme des agressions sexuelles de masse
Les précautions extrêmes prises cette année par la police de Cologne s'explique par la vague d'assauts sexuels extraordinaire qui avait frappé la ville (ainsi que d'autres cités allemandes) durant la Saint-Sylvestre de 2015-2016. Environ 1 200 femmes avaient été agressées alors, en grande partie par des migrants – un drame que la police allemande n'avait révélé qu'après un certain temps.
En outre, les autorités allemandes étaient particulièrement mises sous tension, cette année, en raison du récent attentat au camion du marché de Noël de Berlin, qui a fait 12 morts le 19 décembre.