John Kerry a réaffirmé que la solution à deux Etats était «la seule voie possible pour obtenir une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens».
Condamnation claire de la «politique extrémiste» des défenseurs de la colonisation
John Kerry a accusé Israël d'avoir engagé «un projet exhaustif» pour s'approprier des terres en Cisjordanie. «Une tendance indique de vastes efforts pour faire passer les terres palestiniennes en Israël et y empêcher tout développement des Palestiniens», a-t-il affirmé.
Le statu quo au Proche-Orient mène à «une occupation perpétuelle» et la politique des colons «est en train de décider de l'avenir d'Israël», a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
«Benjamin Netanyahou soutient en public la solution à deux Etats mais sa coalition est la plus à droite de l'histoire israélienne, avec un agenda fixé par les plus extrémistes. Le résultat est que cette politique mène à la solution à un Etat», a-t-il déclaré. Or, «l'extension des colonies n'a rien à voir avec la sécurité d'Israël, elle le met en danger». En effet, pour le secrétaire d'Etat, «Israël peut être un Etat juif, ou un Etat démocratique. Mais il ne peut pas être les deux».
Pas de reconnaissance unilatérale de l'Etat palestinien
Repoussant les accusations israéliennes affirmant que Barack Obama était derrière la résolution 2334, John Kerry a répété que les Etats-Unis n'avaient «pas écrit ou poussé la résolution de l'ONU», mais que le vote avait été choisi conformément aux «intérêts des Etats-Unis au Proche-Orient». «Ce n'est pas la résolution de l'ONU qui isole Israël, mais la politique de colonisation», a-t-il ajouté.
«Il ne s'agissait pas de faire la paix avec les Palestiniens maintenant, mais rendre cette paix possible dans l'avenir» car «plus il y a de colonies, et moins il y a la possibilité de construire un Etat palestinien» a-t-il déclaré. D'autre part, John Kerry s'est engagé à ce qu'il n'y ait pas de reconnaissance de l'Etat palestinien par les Etats-Unis «tant que les deux parties ne seraient pas prêtes», ajoutant néanmoins que Jérusalem devrait être la capitale des deux Etats.
Le vote à l'ONU du 24 décembre condamnant les colonies israéliennes auquel les Etats-Unis n'ont pas opposé de veto et qui a provoqué la colère de l'Etat hébreu «visait à préserver la solution à deux Etats», a expliqué John Kerry, qui doit quitter ses fonctions le 20 janvier, dans un grand discours exposant la vision de l'administration du président sortant Barack Obama sur le Proche-Orient.
Lire aussi : Les Etats-Unis s'apprêteraient à proposer la reconnaissance d'un Etat palestinien