Le ministère de la Défense russe a annoncé le 26 décembre avoir découvert des charniers dans les quartiers d'Alep-Est qui étaient contrôlés par les rebelles «modérés». Parmi les victimes retrouvées, beaucoup étaient démembrées et avaient des marques claires de torture. La plupart avaient également une balle dans la tête.
Si peu de détails sont pour l'instant disponibles, le chef du département des médecins légistes à Alep, Zaher Hajjo, a déclaré qu'il avait reçu pour le moment 21 corps dont «cinq enfants et quatre femmes».
Il a expliqué que les corps avaient été trouvés «dans des prisons qui étaient administrées par les groupes terroristes dans les quartiers de Soukkari et Al-Kallassé». Après examen, le médecin a conclu que les civils avaient été tués à bout portant, suggérant qu'ils avaient été exécutés juste avant que les rebelles ne quittent la zone.
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Les actes de barbarie commis par les rebelles «modérés» commencent à être bien documentés. Le 18 décembre, des bus ont été ont été pris d'assaut et incendiés par des «terroristes armés» alors qu'ils avaient été requis pour l'évacuation des habitants de deux villages syriens. Les assaillants ont fait descendre les chauffeurs, ont mitraillé les véhicules, avant de mettre le feu à leurs réservoirs.
Début décembre, la correspondante de RT Lizzie Phelan, présente en Syrie, a pu filmer des débris de munitions et des sachets de produits chimiques abandonnés dans une école qui servait de base aux rebelles. Des démineurs russes avaient par ailleurs retrouvé en septembre un obus contenant du gaz moutarde. Il avait été utilisé pour perpétrer une attaque chimique contre les civils dans une zone contrôlée par les troupes gouvernementales. 40 personnes ont été blessées et dû être hospitalisées parce qu'elles présentaient les symptômes d’un empoisonnement.
Début novembre, Damas et Moscou avaient déclaré avoir cessé leurs frappes contre les terroristes pour laisser les civils quitter la ville via des corridors humanitaires. L'ONU a reconnu que des groupes rebelles empêchaient les civils de quitter les quartiers assiégés d'Alep-Est car ils s'en servaient comme boucliers humains contre les frappes gouvernementales.
Les civils qui étaient piégés dans la partie est d'Alep affirment que l'opposition dite «modérée» utilisait la torture et exécutait des habitants. Dans un bâtiment d'Alep-Est qu'ils ont repris aux combattants rebelles, des militaires syriens ont par exemple trouvé une chaîne munie d'un crochet qui semble avoir servi à supplicier des civils captifs.
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