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Vladimir Poutine : la Russie peut se défendre contre tout agresseur

Sanctions, manœuvres militaires de l'OTAN, assassinat d'un ambassadeur : la Russie fait face à des menaces et des risques élevés. Le président Vladimir Poutine a demandé à l'armée russe de ne pas relâcher son attention et de poursuivre ses efforts.

Quelques jours après l'assassinat de l'ambassadeur russe à Ankara, le président Vladimir Poutine, cité par l'agence russe Ria Novosti, a indiqué lors d'une séance élargie du ministère russe de la Défense le 22 décembre que la Russie était désormais plus forte que tout agresseur potentiel. Le chef de l'Etat russe a par ailleurs souligné que l'attention de l'armée ne devait pas se relâcher face aux risques et aux menaces.

«Je voudrais attirer votre attention sur le fait que si nous nous permettons ne serait-ce qu'un moment de relâchement, qu'un [seul] échec majeur dans la modernisation de l'armée ou de la marine, dans l’entraînement de nos troupes, et la situation peut évoluer rapidement», a déclaré Vladimir Poutine.

Le président a également décrit les défis majeurs auxquels les militaires russes seraient confrontés en 2017 en explicitant : «Il est important de maintenir l'élan de réarmement de l'armée et de la marine, de surveiller efficacement la mise en œuvre des mesures du programme d'Etat de l'armement et des missions d'approvisionnement de la défense.»

D'après les propos du président de la Fédération de Russie, le ministère de la Défense devrait également veiller au développement équilibré de toutes les armes et de tous les services, au développement des armes de haute précision, des communications modernes, des renseignements, de l'intendance et de la guerre électronique. En outre, Vladimir Poutine a appelé au renforcement du potentiel de combat des forces nucléaires stratégiques.

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Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou a pour sa part indiqué que l'équipement des militaires russes avec de nouvelles armes devait être effectué à hauteur de 60% en 2017. Sergueï Choïgou a par ailleurs rappelé le 22 décembre : «L'OTAN a qualifié la Russie de menace principale et continue de renforcer son potentiel militaire près de nos frontières.»

Le président russe a pourtant répété à maintes reprises que la Russie ne comptait attaquer personne et ne cherchait qu'à se défendre. Entre autres, Vladimir Poutine avait déclaré lors du Forum Valdaï en 2016 : «Rien qu'en Europe, il y a 300 millions de [citoyens] - tous les pays sont membres de l'OTAN, et avec les Etats-Unis, le nombre total s'élève sans doute à 600 millions de personnes, en Russie nous avons 146 millions d'habitants». «C'est juste drôle ne serait-ce que d'en parler», avait-t-il ajouté.

L'Alliance atlantique a décidé en juillet dernier lors de son sommet à Varsovie de renforcer ses moyens militaires en Europe de l'Est. L'OTAN ne cesse de justifier un tel élargissement en Europe de l'Est depuis la crise ukrainienne, en prétendant qu’il lui sert à contrer une «menace russe» qui pèserait sur l'Europe. Mais pour Moscou, cet argument n'est qu'un prétexte à l'extension de l'OTAN vers l'Est jusqu'aux frontières de la Fédération de Russie.

En plus des bases militaires de l'OTAN qui entourent la Russie et des exercices militaires de très grande ampleur qui ont lieu dans les pays baltes, quatre bataillons d'environ un millier d'hommes chacun doivent également être déployés à partir de début 2017 en Pologne, Lituanie, Estonie et Lettonie.

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