Pendant une séance au ministère russe de la Défense en présence du président russe Vladimir Poutine, le ministre Sergueï Choïgou a indiqué le 22 décembre que depuis le début de l'opération russe en Syrie en septembre 2015, l'aviation russe a effectuée 18 800 sorties et réalisé 71 000 frappes aériennes sur les infrastructures des terroristes.
Ces frappes ont permis de détruire 725 camps d'entraînements des djihadistes, ainsi que plus de 400 ateliers et usines de fabrications d'armes et de munitions. 1 500 unités de matériels militaires ont également été détruit.
L'aviation russe a permis d'éliminer 35 000 combattants djihadistes parmi lesquels 204 commandants.
La Russie intervient militairement depuis septembre 2015 en Syrie aux côtés du gouvernement syrien et à l'invitation de ce dernier. L'aviation russe a joué un rôle essentiel d'appui aux forces locales syriennes qui continuent de progresser sur le terrain face à des groupes djihadistes en repli après la libération progressive d'Alep.
Le ministre russe de la Défense compare l'armée britannique à celle d'Hitler
Lors de la réunion avec l'ensemble des responsables des armées russes en présence du président Vladimir Poutine, Sergueï Choïgou, cité par l'agence russe Ria Novosti, a par ailleurs noté que l'armée britannique a agi comme celle d'Hitler lors de ses exercices militaires où l'ennemi simulé porte, selon le ministre, l'uniforme russe.
«Les forces armées britanniques ont commencé à utiliser des chars russes et l'uniforme militaire russe pour simuler l'ennemi», a indiqué Sergueï Choïgou avant d'ajouter : «Cette méthode d'entraînement des forces armées a été utilisée pour la dernière fois par l'Allemagne fasciste» lors de la Seconde guerre mondiale.
Le ministre russe de la Défense a également dénoncé l'«intensité» des exercices militaires de l'OTAN, qui a doublé selon lui ces derniers temps. «La plupart [de ces exercices] ont un caractère antirusse», a-t-il dit. Selon lui, les activités de renseignement naval et aérien des forces de l'OTAN près des frontières russes se sont multipliées de manière spectaculaire.
«L'OTAN a qualifié la Russie de menace principale et continue de renforcer son potentiel militaire près de nos frontières», a encore souligné Sergueï Choïgou.
L'Alliance atlantique a décidé en juillet à Varsovie de renforcer ses moyens militaires sur son flanc Est comme jamais depuis la fin de la Guerre froide il y a 25 ans. Quatre bataillons d'environ un millier d'hommes chacun doivent ainsi être déployés à partir de début 2017 en Pologne, Lituanie, Estonie et Lettonie.
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La Russie a pour sa part déployé en octobre des missiles Iskander, capables de transporter des ogives nucléaires, dans l'enclave de Kaliningrad, située entre la Pologne et la Lituanie.