«Après des consultations amicales, la Chine et les Etats-Unis ont mené à bien le 20 décembre à midi en mer de Chine méridionale la restitution du drone sous-marin américain», a indiqué le ministère chinois de la Défense dans un bref communiqué publié sur son site internet le 20 décembre.
Le département américain à la Défense a confirmé l'opération peu après. Un responsable de la défense américaine avait déjà annoncé la veille, le 19 décembre, que l'engin allait être remis à l'équipage d'un navire de guerre américain dans les environs du récif de Scarborough, un îlot situé au large des Philippines. Un destroyer américain devait être sur place, affirmait-il.
Les Etats-Unis ont par ailleurs appelé la Chine à «s'abstenir de nouvelles actions entravant les activités légales américaines», a indiqué le 20 décembre Peter Cook, porte-parole du Pentagone.
Selon la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, la gestion de l'incident montre que les deux pays disposent de «bons canaux de communication».
Mais Hua Chunying a également mis en garde Washington contre ses «opérations de reconnaissance et de relevés militaires dans les eaux territoriales chinoises». «La Chine y est fermement opposée et a demandé aux Etats-Unis de stopper ce type d'activités», a-t-elle martelé.
D'après Washington, le drone, utilisé pour mesurer la salinité et la température de l'eau, avait été saisi le 15 décembre par la Chine à quelque 50 milles marins au large des Philippines. Le Pentagone avait expliqué que l'engin était un appareil commercial collectant des données utiles pour les sonars et les sous-marins.
Le président élu des Etats-Unis Donald Trump avait réagi à l'affaire le 17 décembre par un tweet accusateur dans lequel il déclarait : «La Chine vole un drone de recherche de la marine des Etats-Unis dans les eaux internationales, l'arrache de l'eau et l'emmène en Chine dans un acte sans précédent.»
Pékin a démenti le 19 décembre cette accusation en expliquant l'avoir «trouvé», puis saisi pour pouvoir l'examiner. Le gouvernement chinois avait annoncé dès le samedi 17 décembre son intention de le restituer.
Donald Trump a provoqué à plusieurs reprises les dirigeants chinois depuis son élection, en menaçant notamment de renouer avec Taïwan, l'île que Pékin considère comme l'une de ses provinces. La mer de Chine méridionale, que Pékin revendique en quasi-totalité, est également disputée par plusieurs pays de la région. Washington y fait croiser régulièrement sa marine au nom de la liberté de navigation.
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