Ce lundi 19 décembre, l'ambassadeur de Russie en Turquie a été pris pour cible par un tireur armé alors qu'il inaugurait une exposition de photographies à Ankara intitulée La Russie dans les yeux des Turcs, où il devait tenir un discours. Grièvement blessé, le diplomate n'a pas pu être conduit à l'hôpital et a succombé à ses blessures sur place, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.
Le meurtrier, un jeune policier turc de 22 ans, récemment limogé de la police lors des purges qui ont suivi le coup d'Etat avorté de juillet en Turquie, a finalement été abattu après l'intervention de la police au terme d'un échange de tirs nourri.
Il a revendiqué son acte comme une représaille contre l'intervention de la Russie en Syrie. «N'oubliez pas Alep ! N'oubliez pas la Syrie ! Tant que nos [positions] ne seront pas sûres, vous ne serez pas sûrs. Seule la mort peut me faire partir d'ici ! Quiconque a une responsabilité dans ces atrocités le paiera, un par un ! Allahu Akbar !», a-t-il crié.
Evoquant, en arabe, «ceux qui ont fait allégeance au djihad», il a également cité une phrase popularisée par Oussama Ben Laden : «Vous ne serez pas en sécurité, même dans vos rêves, tant que nous ne le serons pas dans nos pays». Les forces spéciales turques se sont rapidement déployées et, après un échange de tirs nourri, ont tué l'assaillant.
Trois autres personnes ont été touchées lors de l'attaque, qui a été unanimement condamnée par la communauté internationale. Les caméras étaient présentes en nombre à l'occasion du vernissage de l'exposition, et la scène a donc été filmée en direct. Plusieurs photos du policier, prises juste avant ou juste après l'attaque, circulaient également sur les réseau sociaux quelques minutes après le meurtre.
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Andreï Karlov, ambassadeur de Russie en Turquie depuis juillet 2013 et artisan du rapprochement turco-russe, avait été photographié quelques secondes avant l'attaque, alors qu'il prononçait le discours inaugural de l’exposition. Le président russe, Vladimir Poutine, a condamné cette attaque et a annoncé que le diplomate de 62 ans serait décoré à titre posthume.