«J'ai été impressionnée par la générosité et le soutien fournis par la Russie à un moment où les [citoyens syriens] en avaient le plus besoin», a déclaré à l'agence russe RIA Novosti Elizabeth Hoff, la représentante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Damas.
La responsable de l'OMS a noté que plusieurs milliers de personnes devaient encore être évacuées d'Alep-Est, ce qui pourrait prendre encore quelques jours. Elizabeth Hoff a par ailleurs expliqué qu'il y avait une estimation de 50 000 personnes à évacuer d'Alep, mais qu'elle ne pensait pas que ce nombre de personnes soit en réalité aussi élevé.
La reprise des évacuations n'a pas été officiellement annoncée le 19 décembre mais, sur le terrain, les convois semblent reprendre de manière continue, annonce l'agence Reuters.
Selon Ahmad al-Dbis, chef d'une unité de médecins et de volontaires qui coordonnent les évacuations à Alep, environ 3 000 personnes sont arrivées le 19 décembre en territoire contrôlé par les rebelles, à l'ouest de la deuxième ville de Syrie, dans deux convois d'une vingtaine de bus chacun.
Un correspondant de l'agence russe Ria Novosti, présent à Alep, a lui aussi rapporté que treize bus en provenance de deux villages chiites situés au nord d'Idleb, ainsi que des ambulances et des voitures du Croissant-Rouge et de la Croix-Rouge étaient parvenus à atteindre Alep. Selon lui, environ 700 personnes ont ainsi pu être évacuées des localités de Foua et Kafraya, encerclées et assiégées par des combattants rebelles.
De son côté, Reuters a également confirmé qu'une dizaine de bus avaient quitté ces villages chiites pour rejoindre la ville libérée par l'armée syrienne.
Depuis cinq jours, les groupes armés qui assiègent les villages chiites de Foua et Kafraya ont empêché le bon déroulement de l'opération humanitaire. Le 18 décembre, des terroristes ont même mitraillé et incendié 21 bus destinés à évacuer les civils et les blessés.
L'attaque de ces bus avait entraîné un nouveau report de l'évacuation des insurgés et des civils du réduit rebelle d'Alep. Pourtant, quelques heures avant l'assaut des véhicules par les terroristes, le gouvernement syrien et les rebelles avaient conclu un accord visant à reprendre l'évacuation d'Alep-Est. Ce dernier prévoyait l'évacuation de milliers de civils d'Alep en échange de l'évacuation des habitants des localités chiites situées dans la province d'Idleb.
Entamée le 15 décembre, l'évacuation avait déjà été suspendue le lendemain en raison de divergences concernant le nombre de personnes à faire sortir de ces deux villages.
Les deux localités chiites assiégées depuis trois longues années par les forces rebelles dans le nord-ouest de la Syrie, souffrent d'une pénurie de biens de première nécessité. Environ 1 200 personnes peuplent ces villages et doivent être évacuées.
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