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Dernière conférence de presse de 2016 d'Obama : nouvelles menaces contre la Russie

Lors de sa traditionnelle conférence de presse, Barack Obama s'est exprimé au sujet de la situation à Alep. Il a indiqué que Bachar el-Assad ne pouvait «gagner sa légitimité à coup de massacres». Et évoqué l'impact du piratage des comptes de Podesta.

Barack Obama a réclamé le déploiement d'«observateurs impartiaux» sur le terrain après la chute d'Alep. «Le monde est uni dans l'horreur devant l'assaut sauvage» sur la ville syrienne, a-t-il déclaré, alors que la Russie est mise en cause par les Etats-Unis dans la libération de la partie est de la ville.

Hillary Clinton n’a pas été traitée justement lors de l’élection, selon Obama

Concernant la controverse du piratage des comptes de Comité du Parti démocrate et du directeur de campagne d'Hillary Clinton, John Podesta, attribué à la Russie par une partie de la presse américaine, le président sortant a estimé qu'une réflexion était utile afin de déterminer dans quelle mesure la publication des courriers électroniques avait influencé l'élection présidentielle américaine. Barack Obama souhaite que le résultat de l'enquête soit clair pour la Russie, mais ne cause pas plus de dommages aux Etats-Unis. «Notre but est de continuer à envoyer des messages à la Russie afin qu'elle ne fasse pas ça», a-t-il indiqué.

Barack Obama a promis de donner une réponse à Moscou «de façon réfléchie et méthodique». «Nous ferons quelque chose publiquement, et nous ferons aussi quelque chose d’une façon qu’ils [les Russes] seront les seuls à savoir et personne d’autre», a-t-il déclaré en ajoutant que le message serait reçu directement par les Russes et qu'il ne serait pas médiatisé.

D’après le président américain, Hillary Clinton a souffert d'«un désavantage» dans la course à la présidentielle en raison de la façon dont les médias américains ont couvert sa campagne, s'agissant du piratage de ses emails de campagne. «Je ne pense pas qu’elle a été traitée justement lors de l’élection. Je pense que la couverture médiatique était inquiétante», a-t-il déploré en qualifiant les fuites d’«obsession» de la presse.

Nouvelles menaces

Par ailleurs, Barack Obama a affirmé avoir demandé à Vladimir Poutine de faire «cesser» les cyberattaques et l'avoir menacé de «conséquences sérieuses». «Les Russes sont efficaces en partie parce qu'ils ne disent pas ce qu'ils font», a-t-il constaté. Ce n'est pas comme si Poutine criait sur tous les toits ce qu'il fait, a-t-il fait valoir.

Le site lanceur d'alerte WikiLeaks, qui ne révèle jamais l'identité des personnes qui lui font parvenir des documents, a toutefois indiqué que la Russie n'était pas à l'origine du piratage des mails qui a empoisonné la campagne d'Hillary Clinton. WikiLeaks a en outre invité le gouvernement américain à donner les éléments de preuve qu'il détiendrait pour justifier la thèse d'une implication de la Russie.

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Vladimir Poutine au centre de l'attention d’Obama

Le président russe était au centre des propos qu'a tenus Barack Obama et des questions des journalistes. Le président américain s’est étonné du fait que certains membres du parti républicain qui ont toujours adopté une ligne dure dans les relations avec la Russie ont gardé silence lors de la campagne de Donald Trump.

Pour confirmer ces propos, Barack Obama a cité un sondage «Avez-vous une opinion favorable ou défavorable de Vladimir Poutine ?» auquel 32% de républicains ont répondu qu’ils avaient une opinion favorable du président russe. 5% de républicains ont en outre reconnu avoir une opinion «très favorable» du président russe. «C’est juste un sondage, mais une source très crédible, 37% des électeurs républicains approuvent Vladimir Poutine. Plus d’un tiers des électeurs républicains approuvent Vladimir Poutine, ancien chef du KGB», a-t-il déclaré en concluant : «Ronald Reagan se retournerait dans sa tombe».

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La peur grossit tout, c'est bien connu. Alors comment expliquer que le président américain a «promu» Vladimir Poutine, qui a démissionné du KGB au grade de lieutenant-colonel, au poste de «chef du KGB» ? Le président russe a bel et bien été chef d’une autre agence de sécurité russe, le FSB, mais en 1998 et 1999. Ce n’est pas la première fois que Barack Obama confond les postes occupés par Vladimir Poutine au sein du KGB. En octobre dernier, il avait fait la même erreur.