«Nous n’accepterons aucune ingérence dans les affaires intérieures du Yémen», a déclaré mercredi 14 décembre le roi Salmane d'Arabie Saoudite. Il a ajouté qu'il était déterminé à empêcher le Yémen de devenir «une base ou un point de passage» pour un pays ou une partie menaçant la sécurité du royaume.
Si le souverain n'a fait aucune référence explicité à l'Iran ou au Hezbollah, des responsables saoudiens n'ont en revanche pas hésité à accuser Téhéran et la milice libanaise d’aider militairement les rebelles yéménites houthis.
L'organisation Conflict Armament Research, basée en Grande-Bretagne et financée par l'Union Européenne, a déclaré avoir trouvé un «passage» par lequel transite des armes de l'Iran vers le Yémen en passant par la Somalie. Elle explique avoir analysé des photographies d'armes, y compris des fusils d'assaut et des lance-roquettes, pour tirer ses conclusions. L'Iran de son côté, a toujours nié fournir des armes aux rebelles.
Ryiad : des frappes aériennes depuis 2015 au Yémen
Riyad dirige depuis mars 2015 une coalition militaire arabe d'un dizaine de pays qui mène des frappes aériennes pour combattre les rebelles houthis au Yémen.
Le conflit oppose la communauté chiite houthis, qui soutient l'ancien président Ali Abdallah Saleh déstitué après le printemps arabe, aux forces gouvernementales d'Abd Rabbo Mansour Hadi soutenues par l'Arabie Saoudite et la coalition arabe sunnite.
Entrés en rébellion depuis 2014, les Houthis ont depuis reconquis la capitale Sanaa.
La guerre au Yémen a fait plus de 7 000 morts et près de 37 000 blessés depuis le début de l’intervention de la coalition sous commandement saoudien, selon l’ONU.
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