«France impuissante, Europe absente, Amérique en attente de Trump : Damas et Moscou ont les mains libres pour effacer Alep de la carte. Honte à nous», s'est désolé, sur Twitter, le maire de Bordeaux et candidat malheureux à la primaire de la droite et du centre, Alain Juppé.
Des propos pour le moins tranchés sur la situation dans la ville syrienne d'Alep (où l'armée est sur le point de reprendre la totalité des quartiers aux rebelles), qui sont loin d'avoir reçu un accueil chaleureux sur le réseau social. Ainsi, un certain nombre d'internautes ont renvoyé l'édile du sud-ouest à son propre bilan de ministre des Affaires étrangères sous la présidence Sarkozy, et à ses prises de position en matière de relations internationales ces dernières années.
L'un d'entre eux a, par exemple, rappelé à Alain Juppé qu'il était le chef de la diplomatie française lorsque Paris a mené l'intervention militaire contre le gouvernement libyen, qui, cinq ans plus tard, n'est toujours pas parvenue à accoucher d'une situation stable.
D'autres internautes ont dénoncé les positions d'Alain Juppé sur le conflit syrien lui-même, lui reprochant ses sympathies pour les «rebelles assassins» de Syrie, qui ne seraient en rien modérés...
... tandis qu'un autre utilisateur de Twitter a pointé du doigt les alliances favorisées par la majorité politique à laquelle l'ancien ministre a participé – alliances qui auraient contribué à l'embrasement du conflit syrien.
Plus léger, un internaute a rappelé à Alain Juppé que la primaire de la droite et du centre étant finie, il n'était plus nécessaire qu'il gratifie les Français de telles déclarations tonitruantes.
Plusieurs commentateurs, d'ailleurs, n'ont pas manqué de souligner l'«inutilité» de cette déclaration boursouflée d'indignation, formulée par un acteur politique sans influence internationale.