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«La nuit la plus calme depuis des mois» : RT à Alep, libérée peu à peu par le gouvernement

A Alep, les combats ont soudain pris fin dans la soirée du 13 décembre, plongeant la ville dans une nuit d'un calme inédit depuis très longtemps, a rapporté la correspondante de RT. Le retrait des rebelles est néanmoins encore à confirmer.

«Les premières heures depuis des semaines, ici, à Alep, sans bruit de bombardements et de tirs», a tweeté Lizzie Phelan, correspondante de RT à Alep, tard dans la nuit de 13 au 14 décembre. La journaliste, qui a passé des mois sur le terrain du conflit syrien et couvert les événements sur la ligne de front, a fait savoir que la nuit avait été «la plus calme» de l’année.

«Un silence total a été observé dans la ville à partir du soir», a aussi déclaré à RIA Novosti le service de presse du gouverneur d’Alep. «Il n’y a aucune information sur des échanges de feu. Il y a eu probablement quelques tirs en guise de célébration, comme la nuit dernière», a ajouté le bureau du gouverneur.

La veille, Lizzie Phelan avait en effet filmé le centre d’Alep, bondées d'habitants descendus dans les rues pour célébrer, malgré la pluie, la nouvelle de la libération imminente de leur ville, alors que les forces gouvernementales s’approchaient des derniers quartiers contrôlés par les rebelles. La journaliste avait plus tard tweeté que la population célébrait «le retour de l’espoir», après quatre ans de combats et des bombardements aveugles des quartiers d’Alep-Ouest par les djihadistes d'Alep-Est.

Néanmoins, Lizzy Phelan a précisé que les informations selon lesquelles les derniers rebelles s'étaient retirés d’Alep-Est n’avaient toujours pas été officiellement confirmées. Auparavant, l’agence RIA Novosti avait rapporté, en citant des sources militaires, que les combattants qui étaient encore dans la ville avaient accepté de la quitter «dans les heures à venir». Le soir du 13 décembre, l'ambassadeur de la Russie auprès de l'ONU Vitali Tchourkine a confirmé qu'un accord avait été trouvé en Syrie pour permettre aux rebelles de fuir les combats à Alep.

Selon la chaîne de télévision Al Mayadeen, quelque 5 000 rebelles et les membres de leurs familles seront évacués d’Alep mercredi 14 décembre. Cette opération de retrait devrait s'effectuer à travers un corridor spécial, organisé avec le soutien du Comité international de la Croix-Rouge (CIRC), toujours selon la même source. Certains combattants devraient se diriger ensuite vers la province d’Idlib, contrôlée par des rebelles.

5 992 civils, y compris 2 210 enfants, ont été évacués des quartiers d’Alep-Est pendant les dernières 24 heures, selon les informations du Centre russe pour la réconciliation, qui a aidé à organiser l’évacuation, rendues publiques dans la matinée du 14 décembre. L’organisation a ajouté que 366 militants avaient en parallèle déposé les armes. Depuis le début de l’offensive, plus de 110 000 civils, y compris 44 367 enfants, ont été secourus. Environs 7 000 personnes ont pu revenir dans leurs maisons des quartiers libérés d’Alep-Est.

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La Russie continue également à fournir une aide humanitaire aux civils d’Alep, a précisé le centre, et les démineurs russes participent au déminage des écoles, hôpitaux et autres institutions publiques dans la partie libérée de la ville. La plupart de ces bâtiments étaient utilisés comme quartiers généraux, tribunaux islamiques ou entrepôts et fabriques d'armement par les rebelles.