Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a annoncé une opération d'évacuation sans précédent à Alep et la suspension de toutes les activités militaires de l'armée syrienne le temps du processus, en marge du premier jour de la 23e réunion du Conseil ministériel de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui se tient le 8 décembre à Hambourg.
A l'issue des discussions, Sergueï Lavrov a indiqué que Moscou et Washington avaient décidé d'une rencontre conjointe fixée au 10 décembre à Genève entre les experts militaires et diplomates des deux pays, afin de terminer le travail sur la situation de l'est d'Alep et parvenir à un retrait total de toutes les forces rebelles de cette partie de la ville, ainsi que des populations civiles qui souhaitent également quitter la zone des combats.
Moscou déplore un manque d'actions concrètes de la part de l'Occident
«Plusieurs de nos collaborateurs, notamment nos partenaires de Paris, ont montré leur profonde inquiétude vis-à-vis de la situation humanitaire dans la ville d'Alep. Pourtant, lorsque nous rappelons concrètement les actions entreprises par la Russie dans la région et demandons à nos partenaires de présenter les actions concrètes menées de leur côté, nous ne recevons aucune réponse», a déclaré Sergueï Lavrov aux journalistes.
Avant d'ajouter : «Beaucoup de nos collègues voient ces réunions de l'OSCE comme une tribune pour accuser Moscou de tous les maux. Ce n'est pas une méthode qui fera de l'OSCE une structure efficace pour parvenir à une amélioration de la situation dans la région.»
Le ministre russe des Affaires étrangères a également exhorté l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, de «cesser de saboter» les pourparlers de paix de Syrie, tout en exprimant l'espoir que les responsables de la récente attaque contre un hôpital mobile russe dans l'ouest d'Alep soient traduits en justice.
Plus tôt cette semaine, deux membres du personnel paramédical avaient été tués et un chef-pédiatre gravement blessé dans une frappe contre un hôpital mobile russe.
«Nous faisons tout simplement notre travail. Visiblement, cela ne plaît pas à tout le monde et la frappe ciblée contre un de nos hôpitaux en est la preuve. Mais je suis convaincu que toutes les mesures seront prises pour punir les responsables et éviter des attaques similaires à l'avenir», a déclaré Sergueï Lavrov.
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