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Moscou regrette le silence de l’Occident après le bombardement de l’hôpital russe en Syrie

Le ministère de la Défense russe a critiqué le silence des leaders occidentaux et l'attitude de la Croix Rouge après l'attaque perpétrée par des rebelles sur un hôpital mobile russe à Alep dans laquelle deux médecins ont été tués.

«Le 5 décembre, un médecin militaire russe a été tué quand un obus de mortier lancé par les rebelles est tombé directement sur la tente d'accueil d’un hôpital mobile à Alep. Deux autres spécialistes médicaux ont été blessés, l’un d’entre eux est décédé des suites de ses blessures», a-t-on fait savoir au ministère.

«Cependant, aucun chef d'Etat occidental n'a condamné ce qui s'est passé», poursuit le communiqué en soulignant l’approche «politisée» de l’évaluation de la situation en Syrie.

«Nous demandons à nos partenaires d’abandonner cette approche politisée et de finalement se joindre aux efforts anti-terroristes en Syrie et à la recherche d'une résolution politique à la crise syrienne», a-t-on expliqué au ministère. La Défense russe a également rappelé que même si le Royaume-Uni et la France n’avaient pas encore apporté d’aide humanitaire aux Syriens, leurs médias ne cessaient leur «propagande» en prétendant que la Russie et la Chine opposaient leur veto à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la trêve humanitaire à Alep dans le but de laisser les civils dans le plus grand dénuement, a souligné le ministère, ajoutant que ces médias ne prêtaient guère attention au fait que Damas et Moscou avaient libéré des terroristes plus de la moitié d'Alep-est. 

«Nos collègues français et britanniques savent très bien que de l’aide humanitaire a été déjà distribuée aux habitants d’Alep par… Moscou, grâce au Centre de réconciliation russe en Syrie et au ministère russe des Situations d’urgence», a conclu le ministère.

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La réaction de la Croix Rouge est «cynique et indifférente»

Juste après le bombardement, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a publié un rapport qui attribuait la responsabilité de la mort des médecins à «toutes les parties impliquées dans le conflit syrien». La Défense russe a qualifié cette approche de «cynique et indifférente».

«Nous comptions sur le respect du CICR envers nos médecins à Alep et sur une condamnation des agissements des combattants de la soi-disant opposition. Nous avons entendu des commentaires cyniques qui ne sont pas dignes du Comité et témoignent plutôt de son indifférence à l'égard du meurtre de médecins russes à Alep», a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.

L'hôpital se trouvait à Alep-Est, dans un quartier sous contrôle du gouvernement syrien, et recevait de nombreux civils blessés par les bombardements de ces derniers jours, dont de nombreux enfants.

Un journaliste de la chaîne RT en arabe a également été blessé dans la reprise des bombardements alors que les équipes de télévision filmaient la scène.