Une nouvelle rencontre au format Normandie à Minsk a été initiée par les ministères français et allemand des Affaires étrangères. Un accord sur la feuille de route à respecter dans le Donbass, déchiré par la guerre civile depuis plus de deux ans, est l'objectif de cette entrevue dimplomatique.
Néanmoins, les parties ne se montrent guère optimistes. Ainsi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov redoute qu’il ne s'agisse que d'«une rencontre pour une rencontre», mais il se dit malgré tout prêt à prendre le risque. L’Allemagne, qui est à l'initiative de la réunion, n’attend pas non plus de miracle. «Je ne vous divulguerai pas un secret si je vous dis que les attentes de Steinmeier [ministre allemand des Affaires étrangères] pour la rencontre sont franchement limitées», a confié le représentant de la diplomatie allemande Martin Schafer.
Le ministre allemand des Affaires étrangères a cependant estimé que les accords de Minsk conclus en février 2015 avaient évité au conflit de se propager partout en Ukraine. Selon lui, les parties impliquées dans les pourparlers travaillent pour «rendre le cessez-le-feu plus stable».
Les autorités ukrainiennes ont entamé une opération militaire en avril 2014 contre les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, qui avaient déclaré leur indépendance après le coup d’Etat en Ukraine de février 2014. Selon les estimations de l’ONU, plus de 9 600 personnes ont été victimes du conflit.
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La question du règlement de la situation dans le Donbass est largement discutée dans le cadre de réunions au format Normandie, qui ont déjà produit trois documents visant à atténuer les tensions.