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Selon une note confidentielle, Londres voudrait «le beurre et l'argent du beurre» pour le Brexit

Le gouvernement britannique tente de négocier son retrait de l'Union européenne, tout en se maintenant dans le marché commun : une position d'autant plus difficile à tenir qu'elle semble susciter l'opposition des négociateurs français.

C'est un document qui aurait dû rester confidentiel : une note du chef de cabinet de Mark Field, dirigeant du parti conservateur, a été photographiée à son insu alors qu'il quittait une réunion de la commission chargée de préparer le Brexit ce lundi 28 novembre.

On y lit, entre autres choses, que le Royaume-Uni aurait peu de chances de parvenir à se maintenir dans le marché commun après sa sortie de l'Union européenne : Londres aurait des «répugnances» à accepter les «contrôles de transition» lui permettant de continuer à bénéficier des avantages du marché européen. En effet, la sortie de l'UE n'impliquerait pas un retrait automatique du marché commun... mais un maintien dans ce dernier serait «très difficile».

Le document qualifie la position britannique de tentative d'avoir «le beurre et l'argent du beurre» («to have cake and eat it»). Il mentionne, de plus, l'obstacle que constitueraient «les positions des négociateurs français», qui auraient cherché à «voir à quoi ressemble l'accord» préparé par les Britanniques... sans que ceux-ci ne donnent leur accord pour autant.

Alors que le Royaume-Uni fait face à des difficultés internes quant à l'attitude à adopter face aux négociations, celles-ci s'annoncent extrêmement serrées. En plus de la difficulté à parvenir à un accord, le Premier ministre Theresa May devra faire ratifier celui-ci par le parlement, comme l'a exigé la justice britannique