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Le cerveau de l'attentat de Bruxelles : «La France est l'ennemie de Daesh, pas la Grande-Bretagne»

Interrogé par la police belge en avril pour son rôle dans les attentats de Bruxelles, il a estimé que la Grande-Bretagne avait des services secrets plus développés que la France, selon la publication de son audition rendue publique aujourd'hui.

«Il n'y a pas de projet de prendre l'Angleterre pour cible» selon Mohamed Abrini, l'un des cerveaux présumés des attentats de Paris et de Bruxelles. Ces propos, tenus dans le cadre de son audition par la police belge en avril dernier, ont été rendus publics ce lundi 28 novembre devant la justice britannique. Cette dernière juge actuellement un djihadiste arrêté en Angleterre pour avoir remis de l'argent à Mohamed Abrini dans l'optique d'une action terroriste.

Mohamed Abrini, identifié comme étant «l'homme au chapeau» qui escortait les deux kamikazes des attentats de l'aéroport de Bruxelles le 22 mars dernier, a confirmé que ses voyages à Londres, Birmingham et Manchester durant l'été 2016 «n'étaient pas des voyages de reconnaissance en vue de préparer des attentats». «De ce que je sais, c'est la France qui a été déclarée l'ennemi de l'Etat islamique», a-t-il développé, déclarant : «La Grande-Bretagne a des services secrets plus développés, de meilleures techniques d'observation et est donc plus difficile à attaquer.»

Il a par ailleurs précisé que l'argent qui lui a été remis n'était pas destiné à un réseau terroriste. «C'est une somme trop faible pour mener des attaques : vous avez besoin de beaucoup d'argent pour ça», a-t-il conclu.

Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et dans sa région ont fait 130 morts et plus de 400 blessés. Ceux de l'aéroport de Bruxelles, le 22 mars 2016, ont coûté la vie à 32 personnes et fait environ 350 blessés.