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L'ombre de la Russie planerait sur les élections à venir en Europe selon le Wall Street Journal

Selon le journal new-yorkais, la Russie pourrait vouloir influencer les élections à venir dans plusieurs pays européens parmi lesquels la France et l'Allemagne. L'objectif du Kremlin serait de casser «l'isolement» diplomatique de la Russie.

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Alors que l'influence de la Russie a accompagné jusqu'au bout les élections américaines, un long article publié le 5 novembre par le Wall Street Journal évoque à nouveau la Russie et son président Vladimir Poutine. Selon le quotidien, la Russie se préparerait à peser de tout son poids sur les élections à venir sur le continent européen. Cette intervention russe serait plus importante en Europe qu'aux Etats-Unis. 

Selon des experts et des officiels de la Maison Blanche, cités par le Wall Street Journal, Moscou courtiserait en effet depuis longtemps des personnalités politiques de premier plan en Europe.

L'article du Wall Street Journal s'appuie à de multiples reprises sur l'expertise de Pasi Eronen, chercheur au sein de la Fondation pour la défense des démocraties, un think tank basé à Washington. Selon cet expert, la Russie mènerait une politique d'ingérence active en Europe depuis deux années.

L'intrusion dans les affaires intérieures de pays souverains en Europe se mènerait selon Pasi Eronen grâce à des actions de piratage informatique orchestrées directement par le Kremlin.

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Selon les experts cités par le Wall Street Journal, la Russie entretiendrait également des relations privilégiées avec des partis politiques eurosceptiques. Ces derniers auraient le vent en poupe depuis la crise migratoire de 2015.

D’après le Wall Street Journal, la Russie mènerait également des campagnes de désinformation médiatique avec un objectif : affaiblir ceux que la Russie considère comme ses adversaires politiques. Son but ? Briser son «isolement politique et mettre un terme à la politique des sanctions économiques adoptées par l'UE après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014».

Pour le moment, le Kremlin n'a pas encore commenté ces nouvelles accusations d'ingérence.

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