La fédération des organisations islamiques de Zurich ne tolère pas les appels à la haine et l'a fait savoir, le 6 novembre, en annonçant la suspension de la mosquée où prêchait un imam interpellé, le 2 novembre, pour avoir appelé à la haine et à la violence.
Dans une interview accordée au journal suisse SonntagsZeitung, le président de cette organisme qui représente prsque tous les lieux de cultes islamiques du canton de Zurich, Mahmoud El Guindi, a fait savoir que les propos sulfureux de l'imam de la mosquée An'Nur, dans la ville de Winterthour (à proximité de Zurich), «rentraient en contradiction avec l'adhésion aux lois suisses et à la démocratie».
Malgré ce constat, le président de la fédération a préféré opter pour une suspension temporaire de la mosquée An'Nur plutôt qu'à son exclusion définitive. «Il s'agit d'un avertissement ; tout le monde a droit à une seconde chance. Nous sommes une communauté religieuse, non une cour de justice», a expliqué le responsable associatif.
Les autorités suisses, quant à elles, ont interpellé l'imam de nationalité éthiopienne pour «incitation publique au crime et à la violence», le 2 novembre, après un prêche au cours duquel il avait prôné le meurtre des musulmans qui refusent de «participer aux prières communes dans la mosquée».
La mosquée An'Nur avait, en outre, défrayé à de nombreuses reprises la chronique pour des prêches radicaux.
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