Le 2 novembre des policiers ont interpellé l'imam de la mosquée An'Nur dans la ville de Winterthour, près de Zurich, pour «incitation publique au crime et à la violence», a annoncé le procureur du canton de Zurich. Dans le cadre de son intervention, la police a par ailleurs interpellé quatre autres personnes qui dormaient dans la mosquée et qui sont soupçonnées d'infraction à la loi sur les étrangers.
Lors de son prêche du 21 octobre, l'imam, de nationalité éthiopienne, a «appelé à l'assassinat des musulmans» qui refusent de «participer aux prières communes dans la mosquée», indique le communiqué du procureur, qui a demandé l'ouverture d'une enquête pénale. Le prédécesseur de l'imam éthiopien avait déjà dû quitter son poste après avoir été accusé de promouvoir des positions extrémistes.
L'agence suisse ATS a indiqué que la mosquée An'Nur [lumière, en arabe] avait fait la Une des médias à plusieurs reprises. Le lieu de culte est soupçonné de jouer un rôle dans la radicalisation de fidèles partis faire le djihad. Plusieurs jeunes, qui l'auraient fréquentée, seraient ainsi partis rejoindre l'organisation terroriste Etat islamique en Syrie.
Ailleurs en Suisse, la Grande Mosquée de Genève a également fait parler d'elle récemment dans les médias. Le journal Le Temps a en effet révélé il y a quelques jours que l'agent de sécurité de la mosquée est «fiché S» (pour atteinte à la sûreté de l'Etat) en France. Tout comme deux des trois imams de la mosquée, selon des révélations faites par les médias suisses l'an dernier.