Les forces de l'OTAN en Afghanistan ont reconnu être à l'origine de frappes aériennes qui auraient causé la mort de dizaines de civils, y compris d'enfants dans la ville de Kunduz. D'après l'OTAN, ces frappes aériennes étaient nécessaires pour «défendre des forces amies sous feu ennemi.»
Les informations sur le nombre de victimes, tuées ou blessées, sont pour l'instant contradictoires.
Radio Free Afghanistan a cité des responsables locaux qui indiquent que le raid aérien aurait provoqué la colère des habitants de la ville qui seraient sortis dans la rue pour protester contre le bombardement. D'après la radio, les manifestants portaient les cadavres d'au moins 20 personnes, dont des enfants.
De son côté, un reporter du New York Times à Kaboul aurait repris des informations du gouverneur de Kunduz et a indiqué sur son compte Twitter qu'au moins 30 civils auraient perdu la vie durant le raid aérien. Selon ces informations, 26 civils auraient également été blessés.
Un autre journaliste afghan, Bilal Sarwary, a cité des sources issues selon lui du gouvernement afghan. Selon ces informations, 31 civils auraient été tués.
Le 3 octobre 2015, des avions américains avaient bombardé, soi-disant par erreur, l’hôpital administré par Médecins sans frontières (MSF) de la ville de Kunduz. Selon l’organisation humanitaire, le raid aurait fait 42 victimes, dont 24 patients, 14 membres du personnel et quatre accompagnateurs.
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Depuis le retrait de la majorité des forces occidentales fin 2014, l’opération de l'OTAN en Afghanistan «Resolute Support» compte désormais 12 000 hommes, dont près de 10 000 Américains. Selon l'alliance, ces troupes, sous commandement américain, sont chargées d'assister les forces afghanes dans la lutte sur le terrain contre les talibans et l'Etat islamique. Les forces américaines mènent également des bombardements aériens.