«Il s'agit là d'un rythme et d'une intensité de frappes inédits», a déclaré le général André Lanata lors d'une audition le 12 octobre devant la commission de Défense de l'Assemblée nationale, dont le compte-rendu a été rendu public le 1er novembre.
Douze avions de chasse français opèrent depuis la Jordanie et les Emirats arabes unis dans le cadre de la coalition internationale contre l'Etat-islamique (EI) dirigée par les Etats-Unis. Si des Rafale et des Mirage 2000 étaient engagés dans les opérations de la coalition jusqu'à cet été, il n'y a aujourd'hui plus que des Rafale français dans le ciel du Moyen-Orient.
Les frappes opérées par la France correspondent à environ 5% des frappes de la coalition.
Pour la seule base de Jordanie, plus proche du théâtre des opérations, plus de 1 000 munitions ont été délivrées, a précisé le général Lanata. Entre frappes et missions de reconnaissance, plus de 10 000 heures de vol et 2 300 sorties ont été réalisées depuis cette base, a-t-il ajouté.
Pour compenser cette forte consommation de munitions, l'armée de l'air français a puisé dès 2015 dans les stocks de pays alliés, a par ailleurs indiqué le général Jean Rondel lors d'une autre audition le 12 octobre, devant le Sénat cette fois.
Les avions de chasse français se sont concentrés sur le théâtre irakien, notamment le nord du pays et la région de Mossoul où ils ont porté 80% de leur effort, a souligné le général Lanata.
La France a aussi engagé à trois reprises son porte-avions Charles de Gaulle, qui triple alors la capacités de frappes contre l'EI avec ses 24 chasseurs embarqués.