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Syrie : Washington annonce «préparer le terrain» pour une offensive à Raqqa, et exclut la Russie

Le Pentagone a annoncé qu’il s’apprêtait à mettre en œuvre un plan de reconquête du bastion de Daesh en Syrie, Raqqa, tout en soulignant que Moscou, qui intervient contre le groupe terroriste sur invitation de Damas, n’y était pas convié.

«Nous avons déjà commencé à préparer le terrain pour débuter l’isolement de Raqqa», capitale de facto de l’Etat islamique en Syrie, a déclaré le secrétaire américain de la Défense Ashton Carter au cours d’une conférence de presse à Paris avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, sans fournir de calendrier précis.

Indiquant que l'opération «se chevaucherait» avec l'offensive menée contre Daesh à Mossoul, en Irak, le chef du Pentagone a précisé que le contingent serait composé de «forces locales compétentes et déterminées que nous [les Etats-Unis] identifierons et habiliterons».

Il a ensuite ajouté que la défaite de Daesh, qui compte entre 3 000 et 4 000 combattant à Raqqa, ne pouvait être l’œuvre de combattants étrangers, mais qu’elle pouvait «seulement être obtenue par des Syriens habilités par [les Etats-Unis]».

Alors que Moscou intervient militairement contre l’organisation terroriste aux côtés des forces syriennes, répondant à l’invitation officielle du président Bachar el-Assad, Ashton Carter a précisé : «La Russie ne fait pas partie de notre plan [pour reconquérir] Raqqa».

Le gouvernement de Syrie n’a pour l’heure pas réagi à l’annonce du plan du Pentagone, même s’il a condamné à plusieurs reprises la coalition menée par les Etats-Unis, l’accusant de violer la souveraineté syrienne.

La coalition menée par Washington effectue des bombardements sur Raqqa depuis 2014, sans disposer d’un mandat des Nations unies l’autorisant à mener des opérations en Syrie.

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