«Nous avons déjà commencé à préparer le terrain pour débuter l’isolement de Raqqa», capitale de facto de l’Etat islamique en Syrie, a déclaré le secrétaire américain de la Défense Ashton Carter au cours d’une conférence de presse à Paris avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, sans fournir de calendrier précis.
Indiquant que l'opération «se chevaucherait» avec l'offensive menée contre Daesh à Mossoul, en Irak, le chef du Pentagone a précisé que le contingent serait composé de «forces locales compétentes et déterminées que nous [les Etats-Unis] identifierons et habiliterons».
Il a ensuite ajouté que la défaite de Daesh, qui compte entre 3 000 et 4 000 combattant à Raqqa, ne pouvait être l’œuvre de combattants étrangers, mais qu’elle pouvait «seulement être obtenue par des Syriens habilités par [les Etats-Unis]».
Alors que Moscou intervient militairement contre l’organisation terroriste aux côtés des forces syriennes, répondant à l’invitation officielle du président Bachar el-Assad, Ashton Carter a précisé : «La Russie ne fait pas partie de notre plan [pour reconquérir] Raqqa».
Le gouvernement de Syrie n’a pour l’heure pas réagi à l’annonce du plan du Pentagone, même s’il a condamné à plusieurs reprises la coalition menée par les Etats-Unis, l’accusant de violer la souveraineté syrienne.
La coalition menée par Washington effectue des bombardements sur Raqqa depuis 2014, sans disposer d’un mandat des Nations unies l’autorisant à mener des opérations en Syrie.
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