«A la demande du représentant de l'ONU et d'autres organisations internationales, le président russe a pris la décision de prolonger la pause humanitaire dans la région d'Alep de 24 heures, de 8h jusqu'à 19h [heures locales] le 22 octobre», (5h à 16h GMT), a déclaré le 21 octobre lors d'une conférence de presse le général Sergueï Roudskoï, un haut responsable de l'état-major russe.
Les huit couloirs humanitaires, établis pour permettre aux habitants et aux rebelles qui le souhaitent de quitter les secteurs de l'opposition, sont restés quasiment déserts depuis le 20 octobre au matin.
«Les couloirs humanitaires destinés à faire sortir les civils [d'Alep] sont toujours bloqués par des terroristes, qui les visent par des tirs», a dénoncé le général Roudskoï, ajoutant que les rebelles «profitent du cessez-le-feu» pour préparer une offensive de grande ampleur.
Malgré tout, selon l'officier, huit combattants blessés d'Ahrar al-Cham, un influent groupe islamiste rival des djihadistes de l'Etat islamique, ont emprunté les corridors humanitaires. Ils ont été soignés et nourris par l'armée russe, a-t-il affirmé.
L'armée russe a créé «les conditions nécessaires» pour l'évacuation des civils, a estimé le général Roudskoï, assurant qu'un demi-million de tracts explicatifs ont été largués sur Alep.
Mais l'ONU a déclaré le 21 octobre qu'aucune évacuation de blessés des quartiers rebelles d'Alep n'a eu lieu pour l'instant.
L'ONU a expliqué qu'elle retardait les premières évacuations médicales prévues, car les «assurances concernant les conditions de sécurité» n'avaient pas été remplies et que le personnel d'aide d'urgence n'avait pas pu jusqu'à maintenant se rendre sur le terrain, selon le bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU.
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