La résolution de l'UNESCO, portée par l'Algérie, l'Egypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan, a été examiné par les 58 Etats-membres du Conseil exécutif de l'organisation pour la paix et la culture de l'ONU, dont le siège est à Paris, «a été adoptée», a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'organisation.
Son adoption le 13 octobre en commission (avec 24 voix pour, six contre et 28 abstentions) avait suscité une levée de boucliers en Israël : le gouvernement israélien avait immédiatement annoncé la suspension de sa coopération avec l'UNESCO en signe de protestation.
Le 18 octobre, aucun des Etats membres du Conseil exécutif, réunis en plénière, n'a demandé à rouvrir le débat et le texte a été entériné assez rapidement sans qu'il y ait de nouveau vote, a expliqué une porte-parole de l'Unesco.
Les Palestiniens se sont réjouis de ce résultat tout de suite après le vote. «La résolution rappelle qu'Israël est une puissance occupante à Jérusalem-Est et lui demande d'arrêter ses abus», a déclaré à la presse Mounir Anastas, ambassadeur adjoint à l'UNESCO.
La partie palestinienne de la ville occupée depuis 1967 par Israël et depuis annexée – une annexion considérée comme illégale par l'ONU –, abrite la vieille ville et ses remparts, un site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
C'est là, au cœur du conflit israélien, que se trouve l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam mais aussi site le plus sacré pour les juifs qui le révèrent sous le nom de Mont du Temple, là où se dressait le second temple juif détruit par les Romains en 70.
Même si le projet de décision «affirme l'importance de la Vieille Ville de Jérusalem pour les trois religions monothéistes», la classe politique israélienne s'est unanimement offusquée des formulations retenues dans le texte. Le ministre de l'Education avait même affirmé que la résolution constituait un «soutien au terrorisme islamiste».
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