Dans une lettre adressée à la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova et publiée sur Twitter, le ministre israélien de l'Education Naftali Bennett accuse l'Unesco d'apporter un «soutien immédiat au terrorisme islamiste», et annonce la suspension par la commission israélienne de l'UNESCO de «toutes ses activités professionnelles avec l'organisation internationale».
Ce projet de résolution sur «la Palestine occupée», qui doit faire l'objet d'un vote définitif le 18 octobre, vise notamment «à sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de Jérusalem-Est».
Le texte, présenté par plusieurs pays arabes, a été adopté le 13 octobre en commission avec 24 voix pour, six contre, 26 abstentions – dont celle de la France – et 2 absents.
Néanmoins, contrairement aux assertions israéliennes selon lesquelles le texte «nie le lien historique entre le peuple juif» et le vestige archéologique du temple de Salomon, la nouvelle résolution «affirme l'importance de la Vieille Ville de Jérusalem et de ses remparts pour les trois religions monothéistes».
Reste que des formulations ont irrité Tel-Aviv, et encouragé la France à s'abstenir durant le vote. Ainsi Israël est notamment décrit comme une «puissance occupante» et la «prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa par des israéliens d'extrême-droite et l'armée», ainsi que les «dommages causés aux portes historiques et aux fenêtres de la mosquée al-Qibli située dans la mosquée Al-Aqsa» par Israël y sont dénoncés.
Située à Jérusalem-Est, en territoire occupé par Israël depuis 1967, l'esplanade des Mosquées est le troisième lieu saint de l'islam. Les juifs, révèrent eux le mur des Lamentations situé au même endroit, enceinte extérieur du second le second temple juif détruit par les Romains en 70.
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