France

Manuel Valls : «La France ne niera jamais les racines juives de Jérusalem»

Suite au débat houleux autour de la résolution de l'Unesco sur Jérusalem, le Premier ministre a tenu a adresser une lettre au rabbin du mur des Lamentations, précisant que la France reconnaîtra toujours le lien de la ville avec le judaïsme.

Rédigée le jeudi 21 juillet, la lettre adressée au rabbin Shmuel Rabinovitch, n'a été révélée que le lundi 25 juillet par le cabinet de ce dernier, rapporte le Jerusalem Post. Le Premier ministre, qui n'a jamais caché son opposition à la résolution, écrit dans cette lettre : «Il y a dans cette résolution de l'Unesco des formulations malheureuses, maladroites, qui heurtent et qui auraient dû être incontestablement évitées, comme ce vote.» 

Cette lettre, dans laquelle Manuel Valls entend rassurer le rabbin sur les intentions françaises et sur la politique de la France vis-à-vis d’Israël, intervient après qu'une résolution préliminaire de l'Unesco, à l'initiative de plusieurs pays arabes, a été votée le 14 avril, avec la voix de la France, dans le but de «sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de Jérusalem-Est».

Jugée pro-palestinienne, la résolution, qui a provoqué un tollé en Israël et offusqué notamment le rabbin Shmuel Rabinovitch parce qu'elle ne reconnaît pas, selon lui, les liens historiques du judaïsme à Jérusalem, avait été adoptée par 33 voix contre 6 et 17 abstentions. Au sein des pays qui ont voté pour, on compte donc la France mais également l’Espagne, la Slovénie, la Suède et la Russie. L'Estonie, l’Allemagne, la Lituanie, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne ou encore les Etats-Unis ont voté contre. 

Le projet de résolution commune jordano-palestinienne sur «la Vieille-ville de Jérusalem et ses murs» a néanmoins été décalé. Il devait en effet être soumis au comité du patrimoine mondial, composé de 21 membres, lors d'une réunion à Istanbul du 10 au 20 juillet, mais étant donné les troubles en Turquie, le vote final a été remis à octobre.