L'horreur s'est à nouveau abattue sur Sanaa, la capitale yéménite. Aux alentours de 15h30, le 8 octobre, de nombreux comptes Twitter diffusaient des photos et vidéos de ce qui semble être le résultat de multiples bombardements par des chasseurs de la coalition arabe menée par l'Arabie saoudite.
L'agence d'information russe Sputnik a rapporté les propos d'une source affirmant que l'Arabie saoudite était à l'origine de la frappe. Le bilan serait actuellement de 150 morts, selon un représentant su ministère de la santé du Yémen cité par CNN. Plus tôt, Sputnik faisait état de douzaines de morts et de blessés, rajoutant que le bombardement a ciblé une cérémonie funéraire en l'honneur du père du ministre de l'Intérieur des rebelles houthis. Des informations également diffusées sur sabanews.net, le site des rebelles.
Selon la chaîne d'information saoudienne «Al Arabiya», le commandement de la coalition arabe a nié la responsabilité du raid.
En mars 2015, l'Arabie Saoudite a envoyé ses troupes au Yémen pour rétablir au pouvoir le président déchu sunnite Abd-Rabbu Mansour Hadi, renversé en 2012 par les rebelles houthis. L'intervention a coûté la vie à au moins 10 000 personnes, dont près de 4 000 civils, selon des estimations des Nations unies.
La majorité des victimes ont été tuées lors des frappes aériennes de la coalition menée par Riyad. Les pourparlers de paix lancés par l'ONU qui visaient à mettre fin aux hostilités ont échoué en août 2016 et les combats ont repris.