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Tunisie : 31 personnes condamnées à mort pour l'attaque du domicile d'un ex-ministre

31 personnes ont été condamnées par contumace à la peine de mort, pour leur implication dans l'attaque, en 2014, contre le domicile de Lotfi Ben Jeddou, alors ministre tunisien de l'Intérieur, dans laquelle quatre policiers ont été tués.

Un total de 46 personnes étaient poursuivies par la justice tunisienne pour cette attaque commise en mai 2014 à Kasserine (centre), et revendiquée par un groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Parmi elles, 31 accusés, de nationalités tunisienne et algérienne, étaient jugés en état de fuite, et ont écopé de la peine capitale, a déclaré à l'AFP le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Sofiène Sliti.

Prononcés vendredi 30 septembre, ces jugements n'ont été communiqués que lundi 3 octobre. 

Reconnus coupables d'«homicide volontaire et adhésion à un groupe terroriste», entre autres, ils ont également été condamnés à 36 ans d'emprisonnement, a précisé la porte-parole.

Depuis son indépendance en 1956, la Tunisie a procédé à 135 exécutions, mais le pays observe un moratoire depuis 1991. La nouvelle loi antiterroriste, adoptée en juillet, a maintenu la peine de mort malgré les appels de plusieurs ONG nationales et internationales à son abolition.

La Tunisie fait face depuis 2011 à la montée du djihadisme, dont les attaques ont coûté la vie à des dizaines de policiers et militaires, mais aussi à des civils et à 59 touristes étrangers au cours de plusieurs attaques en 2015.