Toutes les installations sensibles du pays – telles que les centrales nucléaires et les ports – viennent d'installer des capteurs de cyberattaques, à l'initiative du Centre pour la cybersécurité de Belgique (CCB), a fait savoir le président de cette institution, Miguel De Bruycker, dans les colonnes du quotidien belge De Tijd. Les gérants des infrastructures en question seront ainsi en mesure de détecter toute tentative d'attaque informatique, avant d'avertir les autorités.
Dans cette même optique, rapporte la version belge de la radio RTL, l'Etat a prévu d'embaucher du personnel spécialisé dans les cyberattaques. L'organisme en charge de la lutte contre ce type de menace, le «Computer Emergency Response Team», qui ne disposait jusqu'à présent que d'une poignée de collaborateurs, va embaucher 24 professionnels supplémentaires.
Comme de nombreux autres pays européens, la Belgique fait actuellement face à un risque important d'attaques terroristes. En juin dernier, les autorités du pays avaient décidé de maintenir le niveau de cette menace à 3 sur un maximum de 4, trois mois après le double attentat-suicide qui avait causé la mort de 32 personnes à Bruxelles. Les frères kamikazes Ibrahim et Khalid El-Bakraoui, à l’origine de ces attaques, avaient d’abord visé des centrales nucléaires du pays, d'après des informations rapportées par un journal belge. Les deux djihadistes avaient en effet dissimulé une caméra devant le domicile du directeur du programme de recherche et du développement nucléaire du pays. Les enregistrements avaient toutefois été découverts par les autorités belges, lors de perquisitions effectuées en décembre 2015 chez l’un des suspects des attentats de Paris, Mohamed Bakkali.