International

Le FBI révèle qu'Hillary Clinton a oublié des documents top secret dans une suite d'hôtel en Russie

Alors que le FBI a décidé de ne pas incriminer la candidate pour ses échanges de mails secrets via sa messagerie privée, le rendu public de l'enquête révèle de nouvelles négligences, notamment des documents secrets oubliés dans un hôtel à Moscou.

Le FBI a publié 189 pages de documents d'enquête confidentiels le 23 septembre à propos de l'utilisation par Hillary Clinton d'un serveur de messagerie privée. Les informations qu'ils contiennent pourraient laisser penser qu'Hillary Clinton et ses collaborateurs n'ont pas manipulé des documents secrets de manière délibérée.

Les documents contiennent des résumés d'interrogatoires effectués par le FBI sur les assistants de la Secrétaire d'Etat, les fonctionnaires du Département d'Etat ainsi que d'autres témoins. Des notes y sont apposées. 

Les documents publiés le jeudi 23 septembre au soir montrent que lors d'un voyage en Russie, alors qu'elle était Secrétaire d'Etat, un des collaborateurs d'Hillary Clinton avait oublié des documents secrets dans la suite de l'hôtel qu'ils occupaient.

«Pas au courant...»

La plupart de ces documents publiés révèlent que les collaborateurs d'Hillary Clinton savaient qu'ils discutaient de sujets sensibles par e-mail, mais ignoraient la nature classifiée des informations.

Par exemple, lorsque le conseiller d'Hillary Clinton, Jacob Sullivan, a reçu un courriel traitant des activités militaires de la Corée du Nord, il a considéré que l'expéditeur [une personne travaillant au Département d'Etat] «devait avoir des raisons de croire que ces documents pouvaient être envoyés de manière non classifiée», selon le FBI.

«[Jacob] Sullivan n'avait aucune raison de croire qu'un employé du Département d'Etat ait pu travailler avec des informations classifiées non protégées», explique le FBI.

De même, lorsque Sullivan a été interrogé sur un courriel évoquant une frappe de drone, il a répondu que si cet e-mail avait été envoyé de cette façon [non protégée], c'est que la nouvelle avait déjà du avoir fuité dans les médias».

Le directeur du FBI James Comey a déclaré à plusieurs reprises que si l'enquête n'avait trouvé aucune preuve qu'Hillary Clinton savait que des informations classées secrètes avaient été envoyées vers sa messagerie électronique privée, la candidate démocrate s'était montré «extrêmement négligente» dans le traitement des informations classifiées.

Lire aussi : Hillary Clinton entendue par le FBI au sujet de ses e-mails