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«Emailgate» : le FBI publie 58 pages dont un résumé de son interrogatoire avec Hillary Clinton

Le service de renseignement américain a rendu public des documents sur l’enquête visant Hillary Clinton, qui a communiqué des informations confidentielles via un serveur mail privé alors qu’elle était secrétaire d’Etat à la Maison blanche.

«Aujourd’hui [le 2 septembre], le FBI publie un résumé de l’interrogatoire de l’ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton avec le FBI le 2 juillet 2016 concernant l’allégation que des informations classifiées ont été stockées et transmises de manière inconvenante sur un serveur email personnel qu’elle a utilisé dans le cadre de ses fonctions», a indiqué l’agence de renseignement américain.

Un autre document de 47 pages présentant un résumé de l’enquête qui a débuté en juillet 2015 à la demande de l’inspecteur général de la communauté du renseignement américain, a également été publié.

Selon le FBI, 81 chaînes de courriels contenaient du contenu classifié au moment où ils ont été envoyés, entre 2009 et 2013. Parmi ceux-ci, 68 incluent des informations qui sont toujours confidentielles aujourd’hui.

L’enquête «n’a pas produit de preuves confirmant que les comptes emails de Clinton ou ses appareils téléphoniques ont été compromis par des moyens informatiques», indique le rapport qui précise toutefois que des «limitations investigatrices» ont empêché le FBI de déterminer avec certitude s’il y avait eu ou non compromission de l’information. En d’autres termes, tous les composants informatiques et appareils nécessaires à l'investigation n’ont pas pu être obtenus.

«Clinton ne se souvenait pas d’avoir été briefée ou entraînée à la rétention de document fédéraux ou à la manipulation des informations classifiées», note le résumé de l’interrogatoire.

Les enquêteurs ont également évoqué avec l’ancienne secrétaire d’Etat sa manière de communiquer avec le Pentagone et la CIA lorsqu’elle «nomme un individu pour une frappe de drone.»

Si Hillary Clinton a reconnu «ne pas avoir explicitement demandé la permission» d’utiliser son serveur privé, elle a indiqué que «tout le monde au département d’Etat savait qu’elle avait une adresse email privée parce qu’elle était donnée à tout personne avec qui elle échangeait des emails.»

Durant ses quatre ans passés au poste de secrétaire d’Etat, Hillary Clinton a utilisé 20 téléphones portables (13 Blackberries, deux autres téléphones et cinq iPads). Aucun d’entre eux ne lui a été fourni par le gouvernement.

Le rapport du FBI indique également que les assistants personnels de Clinton ne savaient pas vraiment ce que devenait son ancien téléphone lorsqu’elle en changeait. L’un de ses conseillers, Justin Cooper, se souvient ainsi avoir à deux reprises «détruit les vieux téléphones portables de Clinton en les cassant en deux ou en les frappant avec un marteau.»

Si les précautions de l’ancienne secrétaire d’Etat quant à la sécurité informatique peuvent laisser perplexe, l’équipe de campagne d’Hillary Clinton a déclaré que la publication des documents du FBI démontrait bien les raisons pour lesquelles le département de la Justice n’a pas estimé nécessaire de continuer les poursuites à son égard.