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Lycéennes non-voilées privées de rentrée en Algérie : la ministre de l’Education ouvre une enquête

La ministre algérienne de l’Education, Nouria Benghebrit, a ouvert une enquête après que des médias locaux ont rapporté que des lycéennes non-voilées avaient été refoulées à l’entrée de leur établissement par un vigile lors de la rentrée des classes.

Nouria Benghebrit, ministre algérienne de l’Education nationale, a annoncé avoir ouvert une enquête à propos d’une affaire qui a provoqué une vive polémique ces derniers jours en Algérie.

En effet, le 4 septembre, jour de la rentrée scolaire, des médias algériens ont rapporté que des étudiantes du lycée de Sebala, dans la banlieue d’Alger, avaient été refoulées à l’entrée de l’établissement au prétexte qu’elles ne portaient pas de voile. Les parents d’élèves présents sur place auraient dû faire appel à la gendarmerie afin de régler l’incident, estiment les mêmes sources.

Je ne porte pas le hijab et je n’ai jamais eu de problème

Une étudiante, assurant qu'il s'agissait du premier incident de ce type dans son lycée, s'était confiée à la chaîne privée Dzaïr TV : «D’habitude on peut entrer normalement. Je ne porte pas le hijab et je n’ai jamais eu de problème.»

Une version démentie par la direction de l'établissement

Interrogé par le site d'information Tout sur l'Algérie, un responsable du lycée, Mouhoub Touchi, a indiqué avoir rédigé un démenti officiel de cet incident auprès de la ministre de l'Education.

«Il n’y a ni plainte orale, ni écrite ! Aucun parent d’élève ne s’est plaint», remarque-t-il, ajoutant ne pas avoir été au courant de l'affaire jusqu'à ce qu'on lui présente «un article affirmant que le lycée a interdit aux non-voilées de rentrer»

Par ailleurs, la direction du lycée a fait savoir qu’elle avait dû faire appel à des renforts extérieurs afin d’assurer la surveillance lors de la rentrée scolaire, en raison d’un manque de personnel.

Un parent d'élève pourrait donc être à l'origine du supposé refoulement des étudiantes non-voilées, estime Dzaïr TV.

Nous avons des règles de fonctionnement et nous avons les lois de la République

Si l’affaire a fait couler beaucoup d’encre en Algérie, la ministre Nouria Benghebrit est restée prudente, déclarant : «C’est une bêtise, si jamais elle a eu lieu. Et c’est pour cela que moi-même, j’en appelle à la vigilance, parce que nous avons des règles de fonctionnement et nous avons les lois de la République.»

Selon celles-ci, les étudiantes sont libres de porter, ou non, le voile islamique dans les écoles.

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