Selon des témoins et les services de secours, plusieurs missiles auraient touché la maison de l'imam Salah Abou Zainah, tuant ce dernier, ses deux fils et leur famille.
Le 15 août dernier, une frappe de la coalition menée par l'Arabie saoudite, qui inclut entre autres le Royaume-Uni et les Etats-Unis, avait détruit un hôpital de Médecins sans frontières dans le Nord-Ouest du Yémen, faisant 11 morts et 19 blessés. Toujours dans le Nord du Yémen, la coalition a frappé le 13 août dernier une école, tuant dix enfants et en blessant 28.
Depuis 2014, le Yémen est dévasté par une guerre civile meurtrière dans laquelle les puissances étrangères se sont impliquées. Le conflit oppose les Houthis, rebelles chiites qui combattent pour le retour du président Ali Abdallah Saleh destitué lors du «Printemps arabe» en 2011, aux partisans sunnites du président Abd Rabbo Mansour Hadi qui l'avait remplacé, lui-même chassé par la rébellion et aujourd'hui en exil en Arabie saoudite. Cette dernière intervient ainsi directement dans les affaires du Yémen depuis 2015, ce afin de contenir les avancées des rebelles houthis.
L'Organisation des Nations unies a par ailleurs appelé à la création d'un organisme indépendant visant l'Arabie saoudite, accusée de violations des droits de l'homme au Yémen, et notamment de l'utilisation de bombes à fragmentation contre les civils. Civils qui représenteraient la moitié des quelque 6 500 victimes recensée depuis le début du conflit.
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