«La commissaire à la concurrence Margrethe Vestager est parvenue la nuit dernière à un accord de principe avec les autorités portugaises sur la manière de permettre une recapitalisation de CGD au prix du marché», a déclaré la Commission européenne dans un communiqué publié ce mercredi 24 août.
Plusieurs leviers financiers vont être mobilisés pour venir en aide à la banque portugaise : l'Etat va d'abord directement injecter 2,7 milliards d'euros et faire un prêt de 900 millions d'euros. De son côté, la banque devra s'engager à des réductions de coûts significatives et un milliard d'euros doit être dégagé par la vente de titres de dette, ce qui porte le montant global de la recapitalisation à 4,6 milliards d'euros.
Les autorités portugaises ont du négocier avec les instances bruxelloises pour être autorisés à effectuer ce plan d'aide. En effet, Lisbonne s'est engagé auprès de Bruxelles à réduire son déficit budgétaire de 4,5% du PIB en 2015 à 2,5% en 2016.
L'accord conclu doit encore être validé par les 28 commissaires européens.
Première banque portugaise en termes d'actifs, la Caixa Geral de Depósitos avait pourtant réussi fin 2014, les tests de résistance de la Banque centrale européenne, mais la banque portugaise peine encore à se remettre de la crise économique.
Ce n'est pas la première fois que l'Etat portugais aide son secteur bancaire en difficulté : les contribuables avaient déjà été sollicités en août 2014 pour sauver la Banco Espirito Santo et la banque Banif en en décembre 2015. Ces opérations avaient coûté respectivement 4,9 milliards et 2,5 milliards d'euros à l'Etat et aux autres banques.