Selon les témoignages de sources présentes sur place rapportés par Press TV, les forces de l'Etat Islamique aurait procédé à une attaque au gaz moutarde sur les quartiers de la ville d'Alep, au nord du pays, provoquant une vingtaine de victimes. Daesh a été accusé à plusieurs reprises de faire usage d'armes chimiques en Syrie et en Irak : le 23 juin dernier, les troupes de l'Etat Islamique auraient également fait usage d'attaques au gaz, cette fois-ci dans la périphérie de Raqqa.
Des militaires syriens ont assuré en avril 2016 avoir été victimes d’intoxication pendant l’attaque de leur base aérienne de Deir ez-Zor par les terroristes de Daesh employant des roquettes dotées de gaz moutarde. En Irak au mois de mars, les terroristes auraient attaqué le village de Tasa en mars avec «des substances toxiques», selon des témoins.
En mars 2016, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait prévenu que l'utilisation d’armes chimiques par les terroristes était désormais une réalité. Quelques mois plus tôt, le directeur de la CIA, John Brennan déclarait que l'Etat islamique avait déjà utilisé à plusieurs reprises des armes chimiques sur le champ de bataille et pouvait fabriquer de petites quantités de chlore et de gaz moutarde.
Alep est l'une des ville-clefs du conflit qui frappe la Syrie depuis 5 ans. Le 6 août dernier, les djihadistes ont brisé le siège de trois semaines mis en place par l'armée nationale syrienne autour de leurs quartiers dans l'est d'Alep, à la faveur d'une contre-offensive qui leur a permis à leur tour d'encercler des quartiers loyalistes dans l'ouest de la cité divisée.