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Des responsables US voudraient des sanctions contre la Russie pour les courriels du parti démocrate

Selon le Wall Street Journal, des responsables américains réfléchiraient à des mesures de rétorsion économiques contre la Russie en réponse aux révélations des courriels du parti démocrate, imputées à un piratage russe.

Les 20 000 courriels du Comité national démocrate (DNC) continuent de faire couler de l'encre. Si l'équipe d'Hillary Clinton a rapidement accusé la Russie d'avoir piraté ces courriels afin de favoriser le candidat républicain Donald Trump, des membres de l'administration américaine semblent tenir ces accusations pour des faits avérés et envisageraient des sanctions économiques contre Moscou selon le Wall Street Journal. Néanmoins, cela nécessiterait que la Maison Blanche accuse officiellement des pirates informatiques russes d'avoir perpétré l'attaque informatique.

Bien qu'aux Etats-Unis, la théorie de la responsabilité de la Russie dans la divulgation des courriels du DNC soit très répandue, Moscou a fermement nié ces accusations, qualifiées de «pure rhétorique électorale» par le secrétaire de presse du président russe, Dimitri Peskov. Arguant que les prétendus experts en cyber-sécurité n'avaient trouvé aucune preuve justifiant l'implication du pays dans cette attaque, Dimitri Peskov a affirmé : «Nous, en Russie, sommes habitués à enquêter avant d’accuser quelqu’un de quelque chose. Nous estimons que c’est plus logique et plus correct.»

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En 2015 le président Barack Obama a signé un ordre exécutif facilitant la procédure pour imposer des sanctions en réponse à toute activité cybernétique contre la sécurité américaine, sa politique étrangère, son économie, ou sa stabilité financière. Cette ordre avait été donné afin que la Chine cesse ses attaques contre les entreprises américaines, mais il pourrait aussi être utilisé contre d'autres pays.

Les courriels du DNC rendus publics par Wikileaks ont montré que des membres du parti démocrate avaient conspiré pour saboter la campagne de Bernie Sanders et favoriser celle d'Hillary Clinton afin qu'elle remporte la primaire. Cela a mené à la démission de Debbie Wasserman Shultz, la directrice du DNC.

Récemment, Julian Assange a laissé entendre que l'affaire des courriels du DNC pourrait avoir été rendue publique par Seth Rich, un lanceur d'alerte qui travaillait dans l'équipe du parti démocrate. Ce dernier a été mystérieusement assassiné le 8 juillet dernier et Wikileaks a décidé d'offrir 20 000 dollars pour toute information pouvant mener aux responsables de sa mort.

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