Le contre-amiral Mustafa Zeki Ugurlu était en poste sur la base de l'Alliance atlantique de Norfolk, en Virginie. Sa requête au gouvernement américain intervient alors qu'il est l'objet d'un mandat d'arrêt de la justice turque en plus d'avoir été exclu des forces armées, indique l'agence sans préciser si sa demande a été acceptée ou non.
Depuis l'échec du coup d'Etat avorté qui a fait 273 morts dans la nuit du 15 au 16 juillet, les autorités turques se sont lancées dans une vaste purge, prenant surtout pour cible l'armée, dont la hiérarchie a été fortement touchée, et la fonction publique en général.
Cette opération vise à «nettoyer» l'administration et les forces armées des sympathisants de Fethullah Gülen, prédicateur exilé aux Etats-Unis et bête noire du président turc Recep Tayyip Erdogan. Gülen est accusé d'être à l'origine de cette tentative de putsch. Des dizaines de milliers de fonctionnaires ont été limogés et 16 000 suspects inculpés et incarcérés.
La demande d'asile de l'officier turc intervient à un moment où les relations entre les alliés turc et américain sont extrêmement tendues : selon Ankara, Washington tarde à extrader l'ex-imam, qui vit aux Etats-Unis depuis 1999. Le gouvernement turc a lancé la semaine dernière un mandat d'arrêt contre le prédicateur, qui est à la tête d'un vaste réseau d'écoles, d'associations caritatives et d'entreprises.
Lire aussi : Turquie : 10 citoyens étrangers soupçonnés d'être liés au coup d'Etat ont été arrêtés