Depuis l'accord de rapatriement conclu entre l'Union européenne et la Turquie en mars 2016, la route entre la Turquie à la Grèce a été en grande partie fermée et placée sous contrôle. Pourtant, des centaines de personnes continuent d'arriver tous les jours en Italie. La plupart sont passées par la Libye.
En cause, la recrudescence du trafic de migrants organisé par des gangs criminels qui profitent du chaos en Libye pour faire passer en Europe des réfugiés, venus majoritairement d'Afrique subsaharienne, pour plusieurs centaines d'euros.
«D'après les informations en notre possession, une enquête est en cours visant à déterminer si des membres de l'Etat islamique ont un rôle crucial dans le contrôle et la gestion des flux migratoires vers l'Italie», a déclaré le ministre italien de la Justice, Andrea Orlando, lors d'une réunion parlementaire, tout en précisant que ses détails restaient secrets.
«Les risques que nous devons prendre sont élevés», a-t-il indiqué, ajoutant que les autorités en charge de l'enquête soupçonnent également que Daesh puisse en outre décider de l'endroit où les réfugiés arrivent sur le territoire italien.
Selon un rapport de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 4 027 migrants ou réfugiés ont perdu la vie dans le monde depuis le début de l'année 2016, les trois quarts d'entre eux par noyade dans la mer Méditerranée. Ces chiffres représentent une augmentation de 35% par rapport à la même période de sept mois en 2015.
Depuis le début de 2016, 257 000 migrants sont arrivés en Europe par la mer, toujours selon le même rapport.