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Brexit : 140 ans pour enregistrer tous les Européens vivant au Royaume-Uni ?

Selon un nouveau rapport, le Brexit pourrait pousser Londres à revoir ses procédures administratives : à la cadence actuelle, l’enregistrement des trois millions d’Européens installés en Grande-Bretagne mettrait plus d’un siècle.

Des experts de l’Observatoire des migrations de l’université d’Oxford se sont penchés sur les défis administratifs que poserait la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne au regard des procédures en vigueur actuellement.

Selon leur analyse, si les trois millions de membres de l’Espace économique européen (EEE) vivant au Royaume-Uni demandaient la même année à résider dans le pays de façon permanente, l'administration nationale mettrait quelque 140 ans pour régler la question.

En effet, dans l’hypothèse où le Brexit mettrait un terme à la libre-circulation des personnes (ce qui dépendra de l’issue des négociations menées avec Bruxelles), les citoyens européens déjà établis en Grande-Bretagne depuis au moins cinq ans devraient se procurer au plus vite des permis de résidence, auxquels ils ont droit.

Ils se distingueraient ainsi des nouveaux arrivants européens qui ne bénéficieraient plus de la liberté de circulation, note l’étude.

«En fonction du temps que prendront les négociations sur le Brexit, le gouvernement pourrait devoir enregistrer les citoyens européens vivant déjà ici assez rapidement», a confié Madeleine Sumption, directrice de l’Observatoire des migrations de l’université d’Oxford, au journal The Guardian.

Le 23 juin, une majorité de Britanniques, interrogés par référendum, ont dit «oui» à une sortie de l’Union européenne. Un nouveau Premier ministre, Teresa May, a été nommé par la reine. Son gouvernement a la charge délicate de négocier avec Bruxelles les modalités de la séparation des deux entités. 

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