La flambée d'attentats sanglants de ces dernières semaines, parmi lesquels le meurtre du curé de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray en Normandie, sont autant d'éléments d'une «guerre» mondiale, a déclaré le pape François, mercredi 27 juillet.
Le Saint-Père a tenu à préciser aux journalistes qui l'accueillaient pour son arrivée en Pologne, où se tiennent actuellement les JMJ (les Journées mondiales de la jeunesse, un rassemblement catholique mondial), qu'il ne faisait pas référence à une guerre de religion, mais plutôt à une «guerre d'intérêts, d'argent, de ressources».
Les dignitaires religieux catholiques et musulmans réagissent à l'attaque du 26 juillet
Le jour de l’attaque terroriste de Saint-Etienne-du-Rouvray, le 26 juillet, le souverain pontife avait qualifié le drame de «meurtre barbare».
L’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, avait également réagi au meurtre du prêtre, depuis Cracovie où il assistait aux JMJ : «Je crie vers Dieu, avec tous les hommes de bonne volonté. J'ose inviter les non-croyants à s'unir à ce cri.»
L’attaque, revendiquée par l’Etat islamique, a également soulevé l’indignation des dignitaires religieux musulmans. Dénonçant un «acte horrifiant et terrifiant», le Conseil français du culte musulman (CFCM) a appelé «les responsables des différents cultes [à] se rencontrer, à échanger et à combattre les discours de haine».
A l’étranger, le grand imam de la mosquée Al-Azhar du Caire, l'une des plus prestigieuses institutions du monde sunnite, a qualifié le meurtre du prêtre français d’«acte barbare». Les deux jeunes terroristes qui ont pris d'assaut l’église normande «étaient dépourvus de toute humanité et des valeurs de l'islam», a assuré le grand imam Ahmed al-Tayeb.