Nouveau coup dur pour l'image de la politique migratoire allemande : la police fédérale du pays affirme que 410 migrants présentent les caractéristiques de potentiels terroristes, a fait savoir le journal de Basse-Saxe Neue Osnabrücker Zeitung, le lundi 25 juillet.
«Dans le cadre de flux migratoires continus en Allemagne, nous supposons qu'il peut y avoir parmi les réfugiés des membres, des anciens membres, des soutiens ou des sympathisants d'organisations terroristes ou des criminels de guerre islamistes», ont affirmé les autorités allemandes. Pour autant, elles précisent qu'elles ne possèdent actuellement aucune information laissant présager un nouvel attentat.
Cette indication peu rassurante s'inscrit dans un contexte de flambée soudaine des attaques causées par des migrants en Allemagne. Dimanche 24 juillet, un réfugié syrien a blessé une douzaine de personnes dans un attentat suicide à la bombe à Ansbach (Bavière), tandis qu'un demandeur d'asile originaire du même pays a tué à coups de machette une femme et blessé deux autres personnes, à Reutlingen (Bade-Wurtemberg). Une semaine plus tôt, un jeune homme présenté comme un réfugié afghan avait attaqué à la hache des passagers d'un train, blessant cinq personnes.
Un million de migrants entrés en Allemagne en 2015
L'Allemagne a mis en place une politique d'accueil des réfugiés inédite en 2015 : au cours de l'année, un million de migrants sont entrés dans le pays, soit quatre fois plus qu'en 2014.
Initiatrice et fervent défenseur de cette politique d'ouverture des frontières, la chancelière Angela Merkel avait admis début juillet 2016 que «le flux de réfugiés a[vait] été utilisé pour faire entrer des terroristes [en Europe]».
Une semaine auparavant, le chef des renseignements allemands, Hans Georg Maassen, avait révélé que 17 membres de l'Etat islamique étaient entré en Europe en se faisant passer pour des réfugiés.